Le vendredi 22 novembre 2013, le président Obama, après des années de pression du lobby pro-marocain, a daigné recevoir le roi du Maroc Mohammed VI. Fait marquant : Les médias ont été déclarées personna non-grata à cause des questions gênantes qu’elles pourraient poser à un président démocrate qui serre la main tâchée de sang d’un roi qui gouverne son pays avec une main de fer. Par conséquent, la rencontre s’est déroulée à huit-clos, sans conférence de presse. Même si la déclaration conjointe a été touchée par la censure pour ne pas irriter le souverain marocain, le communiqué préalable de la Maison Blanche, indique qu’Obama s’est servi de la politique du bâton et de la carotte avec Mohammed VI.
En effet, les éloges au plan d’autonomie marocain ont balayé le terrain devant les réprimandes, tel que demandé par les différentes ONG internationales pour que le président américain fasse pression sur son vis-à-vis marocain, concernant particulièrement les droits de l’Homme au Sahara occidental et le musèlement des médias au Maroc. Des organisations non gouvernementales qui, dans les derniers jours, ont multiplié leurs sorties médiatiques pour dénoncer l’occupation du Sahara occidental par le Maroc, demandant au président Barack Obama d’exercer la pression sur le Roi Mohamed VI pour élargir la mission de l’ONU aux surveillances des droits de l’homme dans les terres occupés.
Du communiqué conjoint publié par les deux parties, on aura remarqué que le plan d’autonomie marocain a été mentionné d’une façon très vague, ainsi qu’un soutien ferme à l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christropher Ross, hier répudié par le Maroc. La Présidence américaine a insisté sur le rôle des Nations-Unies pour résoudre le conflit sahraoui, en tenant à préciser dans le communiqué que les États-Unis ’’continuent à appuyer les négociations menées par l’ONU, y compris le travail entrepris par l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, comme ils exhortent les deux parties (Front Polisario et Maroc) à travailler pour parvenir à une solution’’.
Concernant la question des droits de l’Homme du peuple sahraoui, le communiqué conjoint a indiqué que le président Obama et le Roi marocain ’’ont affirmé leur engagement commun à l’amélioration des conditions de vie du peuple du Sahara occidental et ont convenu à travailler ensemble pour continuer à protéger et à promouvoir les droits de l’Homme dans le territoire’’ sahraoui.
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