Les messages du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra

Le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra est revenu, ce lundi 7 octobre, sur les grandes lignes de la diplomatie algérienne, à l’occasion d’une conférence de presse animée conjointement avec l’ex-ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, nouveau ministre de la Communication.
M. Lamamra a commencé par évoquer « la place et le rôle de choix qu’a l’Algérie dans le concert des nations.» « Sa position géostratégique, sa masse territoriale, sa stabilité […] donnent à l’Algérie des atouts qui la dotent de facteurs d’influence considérable »   

Le ministre défend « le style algérien de la diplomatie ». Dans ce domaine l’Algérie, rappelle-t-il, a hérité des pratiques de la guerre de libération. Un style que le nouveau chef de la diplomatie assume pleinement : « Nous ne parlons pas beaucoup. Nous ne parlons certainement pas pour ne rien dire », affirme le ministre. L’occasion pour ce dernier de répondre également à ceux qui pensent que «  l’Algérie n’a pas d’influence dans le Sahel.» « Je trouve qu’il est injuste de dire ça. Si vous ne nous avez pas aperçus quelque part dans le Sahel, ça ne veut pas dire que nous n’y sommes pas »,  affirme le ministre, qui ajoute que l’Algérie est « très présente dans le Sahel et que sa parole est entendue »

L’Algérie est tout simplement, selon lui, « l’exportateur net de la stabilité dans la région. On n’est pas obligé de faire des communiqués chaque jour sur notre présence dans la région mais soyez sûrs que l’Algérie est incontournable. »  

Restant dans la région, le ministre a évoqué le projet du Grand Maghreb, pour réitérer la position de l’Algérie qui semble, à en croire les propos de Lamamra, déterminée à réaliser ce rêve. Pour le nouveau ministre, le Maghreb est un « grand dessin, une grande espérance et un grand défi ». Mais cela ne se fera pas, laisse-t-il entendre, au détriment du dossier sahraoui. M. Lamamra défend « la position constante de l’Algérie qui découle de sa fidélité à sa propre histoire et de son attachement  à la légalité internationale. »     

Interrogé sur le trafic de drogue aux frontières ouest et qui connait des proportions inquiétantes, le ministre rappelle les réunions tenues par les ministres des Affaires étrangères et les ministres de l’Intérieur maghrébins qui ont décidé de traiter à la fois la menace de la drogue, celles du terrorisme et de l’immigration clandestine. Les ministres de la Justice des pays membres de l’UMA travaillent pour harmoniser les différentes législations et prendre en charge ce phénomène, assure M. Lamamra.

L’Algérie, soutient le ministre, s’engage avec son expérience dans ce combat international contre le terrorisme et l’extrémisme qui poussent le monde musulman dans l’impasse. Dans le même temps, l’Algérie tient à préserver ses relations avec l’Europe.  

Par ailleurs, Ramtane Lamamra rassure la communauté algérienne résidant à l’étranger, en affirmant que son ministère en collaboration avec le ministère de l’Intérieur tente de trouver des solutions afin de « faciliter la vie à nos compatriotes et leur éviter le déplacement en Algérie pour des besoins de papiers d’état civil. » 

Durant cette conférence, Abdelkader Messahel, ministre de la Communication, a insisté sur l’ « opportunité de construire une relation de complémentarité avec la presse qui hissera les deux au rang de partenaires », « évidemment chacun dans sa spécificité mais tous hantés par le besoin de défendre les intérêts de l’Algérie.»

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