Le Maroc brandit la menace terroriste

Le Makhzen, en mauvaise posture au Sahara Occidental, n’a jamais hésité à brandir la menace terroriste pour s’attirer la sympathie et le soutien de la France et des Etats-Unis dans son entreprise coloniale.
Au niveau interne, pour la première fois une décision royale est contestée par le peuple marocain. Le journaliste indépendant Ali Anouzla en paie le prix.
Au niveau international, il est désormais clair que le Maroc a perdu le soutien de Madrid dans sa tentative d’imposer une solution basée sur une large autonomie. Pour la deuxième fois consécutive, le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, réïtère devant l’Assemblée Générale de l’ONU le soutien de son pays à une solution juste et durable permettant au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
A Washington, le Maroc risque de voir l’aide financière que le Département d’Etat lui accorde ,suspendue. La violation répétitive des droits de l’homme au Sahara occidental est derrière cette réflexion. En effet, le Département d’Etat américain a affirmé, dans un nouveau rapport, que la violation des droits de l’homme des Sahraouis par le Maroc se poursuivait au point que cette situation suscite des «’inquiétudes». 
A Bruxelles, la Commission des Affaires étrangères du Parlement européen (PE) a adopté le «Rapport Tannock» sur la situation des droits de l’homme au Sahel et au Sahara occidental. Il est souligné dans ce rapport le soutien explicite au « droit du peuple sahraoui à l´autodétermination », comme est mentionnée une « spéciale préoccupation pour les violations des droits de l´homme dans les territoires occupés par le Maroc ». Le document rappelle que le Sahara occidental est « un territoire non autonome en attente du parachèvement de son processus de décolonisation ». Après avoir lancé un appel au Maroc et au Front Polisario pour poursuivre les négociations en vue du règlement pacifique du contentieux qui les oppose, le PE réitère son soutien aux résolutions des Nations unies sur le Sahara occidental en exigeant « le plein respect des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole ainsi que les libertés fondamentales du peuple sahraoui, y compris la liberté d´expression et le droit de manifester pacifiquement ».

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