Les deux Maroc's du roi Mohammed VI

A chaque fois que le Maroc est épinglé par la communauté internationale dans la question du Sahara Occidental ou des droits de l’homme, le gouvernement marocain tente de provoquer l’inquiétude de la communauté internationale sur le sort de la monarchie au Maroc. 
Le dernier brouhaha concerne une mystérieuse vidéo publiée sur Internet prenant pour cible le roi du Maroc, Mohammed VI et menaçant de commettre des attentats dans son pays. Un canular qui tombe à pic puisqu’il détourne l’attention de la fosse commune récemment découverte dans la périphérie de la localité d’Amgala qui dévoile les mensonges des instances créées par le Maroc en vue de concilier le pays avec son passé.
Dans le règne de Mohammed VI, il y a deux Maroc. Un qui est, selon les déclarations des responsables marocains, un « havre de paix ». C’est le Maroc qui veut faire promouvoir le règne de Mohamed VI et attirer les touristes et investisseurs en vue de donner un souffle à une économie marocaine en agonie.
L’autre Maroc c’est celui d’un pays qui veut convaincre ses alliés occidentaux que le destin de la monarchie au Maroc est lié à l’occupation du Sahara.
Faute d’arguments légaux pour imposer sa colonisation du Sahara Occidental, Rabat affiche son occupation de ce territoire comme un « sujet sensible ». La France se sert de cet argument pour justifier son soutien aveugle au Maroc dans sa politique d’expansionnisme et violation des droits de l’homme.
C’est ce Maroc qui multiplie les communiqués de démantèlement de dizaines de cellules terroristes dont les membres n’ont jamais été présentés à la justice. Pire encore, certaines opinions au Maroc vont jusque accuser le Makhzen d’être derrière l’attentat de Marrakekch du 28 avril 2011, deux jours avant la réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental et en plein apogée du Printemps Arabe. Les marocains se demandent encore comment se fait-il que les caméras qui surveillent la place Jamaâ El Fna, la plus touristique des places marocaines, et où est situé l’Argana, n’était pas en fonctionnement le jour de l’attentat. A cela s’ajoute qu’Al Qaida a nié, dans un communiqué publié sur l’agence mauritanienne ANI, toute implication dans cet attentat qui a endeuillé le Maroc.
Le gouvernment marocain, comme tout animal blessé, quand il se trouve acculé, meme si il n’a aucune chance de gagner, au dernier moment il va attaquer quoi qu’il lui en coute. 
C’est le Maroc jaloux de la position d’avant-garde de l’Algérie dans la lutte anti-terroriste. Le Maroc de Khalid Zarouali, responsable du département de la sécurité des frontières marocaines au ministère de l’Intérieur qui, selon une note publié par Wikileaks, « s’est hérissé » lorsque les officiels américains ont cité l’Algérie comme « un modèle » dans la lutte anti-terroriste en Afrique du Nord. Pour Zerouali, « le Maroc est beaucoup plus stable et sûr alors que je ne peux pas voyager d’Alger à Oran sans crainte ».
Le timing choisi pour les attentats et les communiqués liés au terrorisme est extraordinaire pour ne pas dire grotesque coïncidence. La vidéo qui se trouve derrière l’incarcération d’Ali Anouzla provient-elle d’Al-Qaida ou c’est encore un coup d’intox’ du Makhzen?

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