Assa Zag : Un mort dans des affrontements entre la population et la police

La mère du citoyen Rachid Chine a confirmé le décès de son fils de 20 ans ce lundi 23 septembre en succombant à ses blessures. Elle dit qu’une balle en caoutchouc, dont elle garde la douille a transpercé son corps lors d’affrontement entre des manifestants et les forces de l’ordre dans les rues de Assa Zag, selon un enregistrement audio dont Lakome détient une copie.
Une mort confirmée par une dépêche de la MAP. Cependant, l’agence de presse officielle avance une version différente sur les causes du décès: la victime aurait reçu un coup de lame aigu dans le dos en précisant qu’une enquête a été ouverte sous l’autorité du ministère public. Selon des témoignages concordants, le corps a été transporté par la Protection civile vers l’hôpital local de la ville d’Assa Zag dans la région de Smara.
Par ailleurs, les témoignages de sources proches d’organisations de défense des droits de l’homme font état d’un nombre élevé de blessés dans les rangs des forces de sécurité. Des informations recueillies auprès de la population locale mais non encore authentifiées avancent le chiffre de 16 policiers blessés tandis que le nombre de victimes dans les rangs des civils reste indéterminé.
Ce matin, les rues d’Assa Zag ont connu de violents affrontements entre des citoyens de la tribu Ait Oussi et des éléments des forces de l’ordre suite au démantèlement, dimanche soir par les autorités d’un camp monté par les tribus « Aitoussi » durant cinq jours dans la région de Tizmi
Lakome a tenté de contacter les autorités pour avoir leur version des faits sans résultat. En revanche, des sources proches d’organisations de défense de droits de l’homme ont confirmé l’existence de dommages collatéraux. Un restaurant des forces auxiliaires a été incendié. De même source, un poteau d’électricité s’est écrasé sur une voiture de police en causant sa mise à feu.
Selon certains médias locaux, les autorités de Guelmime-Smra ont diffusé un communiqué justifiant l’utilisation de la force publique pour démanteler le camp afin de « préserver la sécurité et l’ordre public ».
Durant ces deux dernières semaines, la région a connu des échauffourées entre la tribu des Aitoussi et les tribus Ait Lanssass qui rivalisent sur un point d’eau dans la région de Borj à Jamaat Fassk, interrompues de temps à autres par l’intervention des forces de l’ordre qui tentent de maîtriser une situation qui semblent leur échapper d’après le témoignage de plusieurs médias sur place.

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