Comment sortir du piège dans lequel ils se sont eux-mêmes mis ? Comment trouver une issue à l’effondrement de leur propagande qui, depuis des années, rabâche que ce DRS était la cause de tous les maux, une structure « diabolique » plus « forte que le Président et les institutions», qui détiendrait le « vrai pouvoir ».
Ils se sont piégés puisque ces opportunistes viennent de virer à 180° en adoptant, cette fois, une tactique inverse qui est celle de « défendre » ce DRS, qui aurait été « dépouillé de ses prérogatives » par ce Président qui, plus, est « malade ». Dilemme, en effet, quand on prêche le mensonge à l’excès.
On attaque alors ce Président en posant cette question ! « D’où détient-il ce pouvoir “exorbitant” ! » alors que leur propagande ne cesse de rabâcher qu’il est sous la coupe de ce « pouvoir occulte » que détiendrait ce DRS.
Comme ils ne sont pas à une niaiserie près, ils décident qu’il le détient grâce à la « France » et à « l’Amérique » qui lui auraient donné pour mission de « casser notre armée » pour répondre à leurs exigences et à ceux du Maroc dont-on lui trouve une…filiation. Et de suggérer à ce DRS de ne pas se laisser faire, entendre le …destituer ; revendication première de ses « opposants » lorsqu’il était en soins ! Rien que ça !
Ces pseudo “opposants” ont toujours reproché à l’Algérie et à son armée sa ferme opposition au complot occidental baptisé «printemps arabe » qu’ils souhaitent aussi pour leur pays. Ils ont soutenu l’agression contre la Libye; ils font de même contre la Syrie. Ils soutiennent et saisissent toute opportunité susceptible de changer le pouvoir en Algérie, sinon l’affaiblir en visant son armée, même s’il faut passer par le désordre.
Devant leurs échecs successifs, ils changent subitement de tactique pour se faire passer maintenant « défenseurs » de l’armée, de ce même DRS qu’ils vouaient aux gémonies hier, à l’occasion du dernier remaniement ministériel et la restructuration de certains services de l’armée, en leur suggérant de destituer ce « sulfureux » Président sous le prétexte qu’il s’emploie à « déstabiliser » cette Institution, alors que ce genre de choses ne se fait que sur la proposition du haut commandement de l’armée.
On vise ce Président parce qu’il a mis fin surtout – par des mesures politiques, économiques, juridiques et institutionnelles – à l’insatiabilité de certains milieux d’affaires durant la période instable, opportunément favorable à leurs intérêts et en protégeant l’importante réserve en devises que beaucoup “d’affairistes” convoitaient. Ils tentent de passer présentement pour des « anti- américains » et « anti-français » aux yeux du peuple, alors qu’ils n’ont cessé de défendre leurs thèses funestes.
La réalité dans ce dernier remaniement, est qu’il n’y a absolument aucune modification des équilibres dans les hautes sphères décisionnelles. Le DRS reste un organe très puissant avec ses directions et services.
La restructuration qui a consisté en la dissolution des services de la police judiciaire et de la communication du DRS et le retour de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA) au ministère de la défense nationale (MDN) est vue plutôt dans un souci d’efficacité des services de sécurité et non comme un « dépouillement» comme rapporté ici et là. Les fonctions de « commandement » et celles des « services » restent parties intégrantes de l’armée.
Le problème nous semble-il doit être dans leur fonctionnement et l’indispensable coordination qui fait que certains pouvoirs peuvent échapper au commandement et qui pourrait être source de dysfonctionnement voire d’abus. Un mauvais équilibrage des pouvoirs peut créer une sorte d’antagonisme qui peut affecter la coordination et l’efficience. Nous avons des cas d’exemple de rivalité, entre services dans d’autres pays, qui neutralisent leur fonctionnement; ce que est inadmissible quand il s’agit de sécurité d’un État. L’efficacité s’assure par une bonne coordination et une bonne harmonie.
Voilà, pourquoi cela a dérangé certains.
Nasser
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