La barbarie marocaine sur le peuple sahraoui . 30 000 arrestations, 640 disparus, 342 femmes violées et 30 enfants tués

L’atrocité marocaine sur le peuple Sahraoui est l’une des rares au monde. 30 000 Sahraouis ont été arrêtés depuis 1997 et ce, dans des conditions inqualifiables, tandis que 640 ont été enlevés et portés disparus à ce jour. Ce n’est pas tout : le Maroc doit rendre des comptes sur l’assassinat de 30 enfants sahraouis, tués pour avoir manifesté et réclamé l’indépendance du Sahara Occidental, alors que la femme sahraouie a, à son tour, subi l’atrocité marocaine d’autant que 342 d’entre elles avaient subis des viols collectifs commandités par le «Makhzen».
Boudjedour, lundi 17 juin, une localité située dans la wilaya de Tindouf qui abrite, aujourd’hui, les réfugiés sahraouis dans un immense décor désertique. Nous sommes dans les camps des réfugiés sahraouis. 
La chaleur est insoutenable frôlant les 50°. Ici, le président du Sahara Occidental Mohamed Abdelazziz accompagné par ses ministres a célébré la journée nationale des disparus sahraouis. Une journée ayant pour objet de célébrer la mémoire des Sahraouis enlevés par les forces marocaines dans les territoires occupés. 
Ils sont 640 Sahraouis, jeunes, femmes, enfants et vieillards à être enlevés par le «Makhzen» dont les sorts ne sont toujours pas connus à ce jour. Parmi ces 640 Sahraouis enlevés dans des conditions indescriptibles, 354 ont été tués par le «Makhzen» suite aux tortures et exécutions dont 30 sont des enfants. 
«Nous avons fait des pressions sur l’ONU avec l’appui des organisations internationales des droits de l’homme et grâce à ces pressions le Maroc a fini par flancher en avouant l’enlèvement de 322 Sahraouis, alors qu’ils étaient plus de 600 à cette époque. C’était en 1999, l’année où James Becker, alors l’envoyé spécial de l’ONU pour le dossier Sahara Occidental, avait fait des pressions sur le Maroc pour dévoiler et avouer les faits perpétrés par les services de sécurité marocains. En 2005, les pressions sur le Maroc se sont accentuées, ce qui a obligé le Maroc de donner un autre chiffre sur le nombre des Sahraouis disparus après avoir été enlevés par les agents de Makhzen, en avançant celui de 345», explique le président de l’association «AFRAPRADESA».
30 000 Sahraouis arrêtés depuis le début de l’»Intifadha»
L’atrocité marocaine contre le peuple sahraoui a battu tous les records durant près de 40 ans d’occupation. Injustice, violence et dépassements graves contre les droits de l’homme, violant toutes les conventions et les accords signés par le Maroc au niveau mondial. Le royaume chérifien a enlevé 640 Sahraouis durant ces cinq dernières années. Portés disparus depuis, 350 parmi ces Sahraouis, dont des femmes et enfants ont été assassinés dans des conditions difficiles ; même leurs ossements ne sont pas retrouvés jusqu’à présent par leurs familles. Enterrés dans des fosses communes, quelque part dans les territoires occupés, les 350 Sahraouis tués par les agents du «Makhzen» avaient subi des tortures avant d’être liquidés. 
Ce n’est pas tout, l’atrocité marocaine a également défié tous les conventions internationales des droits de l’homme y compris de la Convention de Genève. Il est question de 30 000 Sahraouis arrêtés sans aucune raison par les services de sécurité de «Makhzen» et ce, depuis l’année 1975. 
Durant plus de 38 ans, le peuple sahraoui a subi une atrocité marocaine rarement vécue par les peuples du monde entier. Il en est de même des 900 Sahraouis qui ont été victimes de l’explosion des mines anti-personnel enterrées par l’armée marocaine. Pis, 50% des victimes sahraouies sont des enfants. En 2012, ce sont 84 enfants qui ont été victimes de l’explosion des mines antipersonnel, alors que durant les cinq premiers mois de l’année en cours deux autres enfants sahraouis et un homme ont connu le même sort. Des mines anti-personnel marocaines ayant arraché la vie à beaucoup de bambins sahraouis devant le mutisme des pays puissants à l’instar de la France, qui continue à ignorer les atrocités du Maroc contre le peuple sahraoui.
De notre envoyé spécial aux camps des réfugiés, Abi Sofiane

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