Alors que la commission de décolonisation des Nations unies ait entamé lundi dernier, l’examen des questions de décolonisation dont celle du Sahara occidental, selon l’agenda de la session de juin, qui dure deux semaines, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (Fmjd) exprime dans un rapport adressé au secrétaire général des Nations unies sa «vive inquiétude» face à la persistance de la répression des Sahraouis par les forces d’occupation marocaines et l’interdiction de toute manifestation pacifique au Sahara occidental. Selon l’agence de presse sahraouie (SPS), la commission de décolonisation des Nations unies a évoqué lors de sa réunion la mise en œuvre de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux et l’analyse de la situation dans 16 territoires non autonomes.
Les travaux de la commission ont été caractérisés par l’examen de la question du Sahara occidental à travers l’examen de «l’adoption» d’un mécanisme onusien de contrôle et de protection des Droits de l’homme au Sahara occidental dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc.
Cette session coïncide avec la visite du président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Mohamed Abdelaziz à New York à la tête d’une importante délégation sahraouie.
Entre temps, la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (Fmjd), est montée au créneau pour fustiger, dans son rapport publié sur le site web du Conseil des Droits de l’homme, l’«entêtement» des autorités marocaines à «priver» les organisations sahraouies de leur droit à l’enregistrement légal, a rapporté avant-hier l’agence de presse sahraouie (SPS).
Le rapport a, en outre, indiqué que la plupart des manifestations pacifiques organisées par les Sahraouis pour dénoncer l’occupation de leur pays par le Maroc ou réclamer leurs droits civils, politiques et économiques «sont systématiquement réprimées dans la violence par les forces d’occupation marocaines qui se livrent à la torture et à toutes sortes d’intimidations».
La Fédération mondiale de la jeunesse démocratique a estimé que «ces exactions sont d’autant plus graves qu’elles sont commises par un Etat occupant contre le peuple d’un territoire non autonome éligible à l’application de la résolution onusienne portant décolonisation».
Concernant la privation des associations sahraouies de leur droit à l’enregistrement légal en vertu de la loi marocaine, le rapport estime que cette mesure arbitraire entravait le travail de ces associations, notamment en matière de surveillance des Droits de l’homme.
Pour la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique, il est de la responsabilité du Maroc et de l’ensemble des Etats membres des Nations unies de permettre au peuple sahraoui de jouir de son droit à l’autodétermination et à l’indépendance.
L’organisation a appelé le Conseil des Droits de l’homme à enquêter dans les plus brefs délais sur la situation des Droits de l’homme au Sahara occidental et à exhorter le Maroc à libérer tous les détenus politiques sahraouis.
D’autre part, et toujours dans le même contexte, la Coordination générale espagnole des associations d’amitié et de solidarité avec le peuple sahraoui a réitéré, lors de sa septième réunion, son soutien «fort» à la cause sahraouie, a indiqué avant-hier l’agence de presse sahraouie (SPS), citant une source de la représentation du Front Polisario à Madrid.
Les participants à la réunion tenue samedi et dimanche derniers, a ajouté la même source, ont abordé le plan de travail solidaire au niveau régional et l’amendement des lois en vigueur conformément aux exigences de la phase actuelle.
Les participants ont également évoqué le rôle que doivent jouer les associations d’amitié envers «l’intifadha pour l’indépendance» dans les territoires sahraouis occupés outre les aspects intéressant notamment le secteur de la coopération et le programme de vacances des enfants.
Le représentant du Front Polisario en Espagne a salué, dans son intervention, les efforts déployés par les adhérents de la coordination en faveur de la question sahraouie au niveau des régions et envers les partis et différentes instances politiques, sociales et syndicales.
Il a affirmé, d’autre part, «l’échec de la diplomatie marocaine» notamment en matière des Droits de l’homme.
R. I.
Le Chiffre d’Affaire, 13 juin 2013
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