La dernière réunion du Conseil de Sécurité a permis de constater l’affaiblissement de la position du Maroc et le repli de sa diplomatie devant la nouvelle configuration du monde et la légalité des revendications du peuple du Sahara Occidental.
La première salve est arrivée de la délégation américaine à l’ONU avec la présentation d’un brouillant de résolution proposant l’élargissement du mandat de la MINURSO afin de veiller sur les droits de l’homme au Sahara Occidental et aux camps des réfugiés sahraouis en Algérie. Une proposition qui a remis sur le tapis le manquement du Maroc face à ses engagements envers la communauté internationale.
Le Maroc qui se croyait jusque-là en position d’attaque s’est soudainement, retrouvé au pied du mur et a déclaré l’alerte maximale en envoyant ses émissaires dans les capitales des principales puissances du monde pour demander un susis et en dévoilant, avec la décision d’annuler les manoeuvres conjointes avec les USA, l’état de ses relations avec un pays décrit jusque-lè comme allié stratégique et historique.
Le lendemain de l’adoption par le Conseil de Sécurité de la résolution 2099, les citoyens sahraouis dans les territoires occupés par le Maroc ont mis Rabat dos au mur avec des manifestations dans les principales villes du Sahara Occidental occupé. pour dénoncer le récul du Conseil de Sécurité face aux pressions de la France.
Loin d’honorer ses engagements en contre-partie de la non-extension du mandat de la MINURSO, le Maroc a lancé ses forces de police contre les manifestants pacifiques laissant derrière elles de nombreuses victimes.
Dans le nouveau plan de défense marocain, des figurants vont jouer les casseurs pour accuser les sahraouis d’exactions et malfrats. Une veine recherche de motifs pour justifier la violence des interventions des forces de l’ordre marocaines.
Depuis le 26 avril 2013, les manifestation se succèdent à El Aaiun. Un facteur de pression de plus qui s’ajoute aux nombreuses critiques de l’opinion publiqueé marocaine sur la gestion du Makhzen de la question sahraouie. Le respect des droits de l’homme au Sahara est une priorité aux yeux des marocaine pour sortir de cette situation embarrassante.
La Tribune du Sahara, 29 avril 2013