Sahara Occidental : Droits de l’homme?

Femme amputé des doigts par la police marocaine pour
l’empêcher de faire le signe de la victoire, 26 avril 2013
Les Nations Unies et la communauté internationale dirigées par les « grandes puissances » sont responsables du génocide perpétré contre le petit et pacifique peuple du Sahara Occidental, et notamment contre la population civile sahraouie sous occupation marocaine.
L’adoption de la résolution du 25 avril 2013 qui proroge d’un an le mandat de la MINURSO sans la doter de la supervision des droits de l’homme (après les rapports sur les dénonciations constantes de violations et tortures subies par la population sahraouie sous occupation marocaine, rapportées par les organisations les plus de crédibilité en la matière (Human Rights Watch et Amnesty International, outre le rapporteur de l’ONU sur la torture et la Fondation Kennedy pour la Justice et les Droits de l’Homme), est tout simplement une provocation pour que la population sahraouie se lève armes en main pour défendre ses droits légitimes, pour ne pas dire sa survie, en tant que personnes ayant le droit de vivre dans la dignité dans leur propre territoire.
Le manque d’engagement de la communauté internationale et des organismes qui régissent le destin de l’humanité, aujourd’hui plus que jamais, tournent le regard à la défense des principes et valeurs qu’ils disent défendre dans une partie du monde alors qu’ils brillent simplement par leur absence dans d’autres parties. Dans le cas du Sahara Occidental occupé par le Maroc, la population qui crie contre la répression, elle le fait de manière pacifique et dirigée par des femmes qui préconisent une solution qui respecte le droit à l’autodétermination. Une population en minorité en comparaison avec des unités militaires armées jusqu’aux dents et renforcées par des forces paramilitaires et des forces auxiliaires qui chargent contre tout Sahraoui qui aspire à la liberté. En témoignent les manifestations qui ont été organisées dans les villes sahraouies d’El Aaiun, Dakhla, Boujdour, où la répression a été, une fois de plus, brutale et en particulier contre les femmes.
Pour les femmes sahraouies, qui venons de célébrer notre III Conférence Internationale de Soutien à notre Résistance, qui est celle de tout le peuple sahraoui, nous semble une réponse contraire aux valeurs et principes dictés par la Charte fondamentale des Nations Unies. Nos années de lutte conscarées à l’éducation d’une société dans la culture de la paix, a été, aujourd’hui, blessée et saigne comme jamais auparavant. Nous sommes certaines que le Maroc ne respectera pas le moindre droit de l’homme ni au Sahara ni dans son propre pays. Les pays qui ont misé sur le Maroc au Conseil de Sécurité et sur l’engagement verbal de Mohamed VI doivent exiger de lui qu’au moins il ne les désacrédite pas. En attendant, les Sahraouis continuerons notre lutte exemplaire (en payant un lourd tribut, en répandant notre sang) jusqu’à ce que l’on nous permette d’exercer notre droit à l’autodétermination.
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