Mohamed VI a joué son dernier joker

Manifestant renversé par une voiture de la police

Le très informé site payant Maghreb Confidentiel, dont nous avons pu consulter le contenu, se fend de révélations de très gros calibre. N’y allant pas avec le dos de la cuillère, le journal révèle en effet que le roi «Mohammed VI a sorti l’arme atomique pour contraindre Washington à faire marche arrière dans l’affaire Minurso !». Il n’en demeure pas moins, sachant que l’arme atomique consiste à chasser les troupes de la Minurso des territoires occupés, aura été son ultime joker. Car, en échange de ce repli stratégique de la communauté internationale, Rabat s’est engagée à se montrer plus «clémente» envers les manifestants sahraouis pacifistes.
Si elle s’y conforme, la tenue d’un référendum se rapprochera à grands pas, et dans le cas contraire, une résolution contraignante sera forcément prise à l’encontre de Rabat, sans que ses alliés traditionnels que sont la France et l’Espagne ne puissent rien y faire. Finalement, le revirement américain et onusien de dernière minute relatif à la question des droits de l’Homme dans le Sahara occidental a fini par trouver une explication plausible. Acculée jusqu’au fin fond de ses retranchements, en effet, Rabat a été contrainte d’abattre son ultime joker en menaçant de chasser manu militari les éléments de la Minurso. C’est ce que révèle le site payant et très bien informé Maghreb Confidentiel, auquel nous avons pu avoir accès.
La même source, connue pour ses sources fiables et bien introduites, ajoute ceci : «Rendu furieux par la volonté américaine d’étendre le mandat des Casques bleus à la surveillance des droits de l’homme dans les zones du Sahara occidental gouvernées par Rabat, le souverain a, selon nos sources, menacé d’exiger le départ pur et simple de la Minurso.» Rien que cela. Inutile de dire que l’ONU et les Américains n’auraient quand même pas pu reculer sur la base de cette simple menace, aussi grave fût-elle, car elle aura scellé de facto la reprise du conflit armé entre les forces d’occupation marocaines et le Front Polisario. 
Maghreb Confidentiel qui émet depuis Paris, a ajouté que le roi Mohammed VI aurait chargé personnellement l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, Mohamed Loulichki, de transmettre ses avertissements à l’ambassadrice américaine pro-Algérie et auteure dudit projet, Susan Rice. Cela se serait passé en date du 20 avril courant, soit à peine deux jours avant la tenue du huis clos à la sortie duquel, les USA disaient leur reculade. 
Le roi Mohammed VI, rajoute la même source, aurait, en parallèle, piloté lui-même des contacts d’urgence avec François Hollande dont le pays soutient de manière indéfectible la politique colonialiste et criminelle marocaine. Pendant ce temps, révèle encore la même source, qui touche du doigt le fait que le Maroc a déclenché les grands moyens, abattu ses ultimes atouts, trahi sa panique et brûlé ses derniers vaisseaux, le patron du contre-espionnage marocain, le directeur de la DGED, Mohamed Yassine Mansouri, faisait un ratissage en profondeur, pour mobiliser contre ce projet, dans les centrales d’intelligence américaines à Washington, en mettant en avant le fallacieux argument de la guerre commune contre le terrorisme.
Il va sans dire qu’en obtenant gain de cause, Rabat a dû y laisser pas mal de plumes. Elle s’est engagée, en effet, à avoir le bras moins lourd lorsque les manifestants sahraouis sortiront défiler pacifiquement pour exiger la tenue d’un référendum d’autodétermination. En clair, le Maroc donne l’air d’avoir joué son ultime carte. En effet, s’il décide de réprimer sauvagement les nouveaux manifestants, il aura sur le dos toute la communauté internationale, et même ses alliés français n’y pourront plus rien contre l’irritation de plus en plus grandissante des USA et de l’ONU. En revanche, s’il se décide à jouer le jeu, ce dont il est permis de douter, il finira très rapidement par être emporté par un soulèvement pacifique généralisé du peuple sahraoui, sorte de référendum grandeur nature, qui prouvera au monde entier que le peuple sahraoui refuse catégoriquement de vivre sous le joug colonial.
Un pareil scénario est d’autant plus plausible que le Maroc s’est également engagé à laisser circuler librement les représentants des ONG au niveau des territoires occupés, chose à laquelle il s’est de tout temps farouchement opposé, afin que sa répression sanglante et criminelle se déroule toujours à huis clos. Sous les dehors d’une victoire marocaine remportée à la dernière minute face à toute la communauté internationale, se profile donc la fin prochaine de son joug colonial…
Wassim Benrabah

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