L’ONU prône le respect des droits de l’Homme et l’autodétermination

La question des droits de l’Homme a dominé les travaux du Conseil de sécurité. Pour la première fois, la résolution onusienne a particulièrement insisté sur « l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental » et une stricte application des « mesures indépendantes et crédibles » pour la promotion et la préservation des droits sahraouis internationalement consacrés. 
Acculé dans ses derniers retranchements, le Maroc, qui a fait feu de tout bois pour dresser le mur du silence, est laminé par le consensus onusien et la prise de conscience de la communauté internationale sur la nature barbare du système colonial oppressif et inhumain. De façon incontestable, la victoire morale et politique consacre, aux yeux du représentant du Front Polisario à l’ONU, Ahmed Boukhari, la fin de l’impunité et de la vision discriminatoire des deux poids, deux mesures. 
Dans une déclaration à l’APS, il a mis en exergue la cohérence de la proposition américaine, même légèrement remaniée, avec la doctrine africaine et des pays non membres du Conseil de sécurité mobilisés pour apporter « une contribution louable aux efforts que déploient, depuis de nombreuses années, des institutions et organisations internationales crédibles pour mettre fin aux violations graves des droits de l’Homme que le Maroc perpètre dans la partie occupée du Sahara occidental ». 
La consécration de la dimension humanitaire est étroitement liée avec la question de décolonisation sahraouie inscrite dans la recherche d’une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », dans le contexte des accords conformes aux buts et principes de la Charte des Nations unies. 
Dans la résolution 2099 (2013), le Conseil de sécurité, qui a décidé la prorogation du mandat de la Minurso d’un an, juge « essentiels » les progrès des négociations « sans conditions préalables et de bonne foi » appelées à être intensifiées dans « une phase plus intensive et substantielle ». Les deux parties au conflit sont dès lors invitées à « coopérer plus étroitement » avec les Nations unies et les uns avec les autres. 
La nouvelle approche humanitaire et l’engagement constant pour trouver une issue légale au conflit maroco-sahraoui fondent le satisfecit de l’Algérie qui relève « la constance de l’engagement des Nations unies et de la communauté internationale pour un règlement juste » et la « vigilance manifestée par la communauté internationale sur la question de la protection et l’observation effective des droits de l’Homme ».
Larbi Chaabouni
Horizons, 26 avril 2013

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