Les conditions d’Alger pour la réouverture de la frontière avec le Maroc

« Les Marocains doivent définitivement admettre que l’Algérie a une position constante sur la question du Sahara occidental, cesser les amalgames en vue d’une bi-latéralisation impossible de cette question et cesser de vouloir changer les règles de l’entente convenue entre les deux pays. Cette entente est claire : chaque pays défend la position qui est la sienne sur la question du Sahara occidental, tout en laissant le soin à l’ONU d’assumer les responsabilités qui sont les siennes »
L’Algérie réitère ses conditions pour la réouverture de sa frontière terrestre avec le Maroc, fermée depuis 1994. Un haut responsable algérien a résumé, ce vendredi 26 avril, à TSA, ce que le Maroc doit accomplir pour rouvrir cette frontière.
« Sur la question de la réouverture de la frontière, et par-delà les raisons déjà évoquées par le ministre algérien de l’Intérieur lors de son récent séjour à Rabat (questions liées à la résidence, à la propriété et autres), nos amis marocains savent pertinemment qu’il existe trois questions principales qui joueront en faveur ou en défaveur de cette réouverture et que la balle est dans leur camp », affirme ce haut responsable en réponse à la déclaration faite jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères marocain, Saadedine Al Othmani, sur la BBC.
Le chef de la diplomatie marocaine a affirmé ignorer les conditions d’Alger pour la réouverture de la frontière. Le haut responsable algérien énumère trois conditions à satisfaire par le Maroc pour la réouverture de cette frontière, réclamée par Rabat depuis plusieurs années. Il cite l’arrêt de la campagne médiatique de dénigrement et l’attitude agressive vis-à-vis de l’Algérie ; une coopération réelle, concrète et efficiente contre l’agression que subit notre pays en matière d’infiltration massive de drogues.
« Les Marocains doivent définitivement admettre que l’Algérie a une position constante sur la question du Sahara occidental, cesser les amalgames en vue d’une bi-latéralisation impossible de cette question et cesser de vouloir changer les règles de l’entente convenue entre les deux pays. Cette entente est claire : chaque pays défend la position qui est la sienne sur la question du Sahara occidental, tout en laissant le soin à l’ONU d’assumer les responsabilités qui sont les siennes », indique le même haut fonctionnaire algérien, qui met en garde : « Toute autre démarche qui s’éloigne ou qui contrarie ces trois paramètres ne fera que polluer inutilement l’atmosphère, en rendant plus problématique un environnement que nous voulons propice à la normalisation complète de nos relations avec ce pays voisin et à la relance de l’intégration régionale. »
TSA, 26 avril 2013

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