Revue de presse du 22 avril 2013

Sahara occidental: Washington veut inclure les droits de l’homme dans la mission de l’ONU, Rabat s’inquiète

Christopher Ross, l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental, doit présenter ce lundi 22 avril son rapport sur cette ex-colonie espagnole où il vient d’effectuer une tournée diplomatique. Une zone administrée par le Maroc, mais dont le Front Polisario réclame l’indépendance depuis plus de 30 ans. Ce rapport sera observé de très près par les Marocains, alors que les Américains ont proposé il y a quelques jours d’étendre la mission de l’ONU dans la région à la surveillance des droits de l’homme. Une initiative qui n’est pas du goût de Rabat qui s’oppose depuis toujours à ce que l’ONU ait un droit de regard sur les droits de l’homme dans la région.

« Incompréhension », « rejet », « parti pris ». Ces quelques qualificatifs extraits d’un communiqué officiel donnent une idée de l’ampleur de la colère de Rabat. Depuis une semaine, la presse marocaine ne parle que de cela : la proposition américaine d’intégrer la surveillance des droits de l’homme dans le mandat de des Nations unies au Sahara occidental et le rejet viscéral qu’elle suscite.

Car depuis toujours, le Maroc est opposé à ce que l’ONU ait un droit de regard sur sa façon de gérer cette région qu’il administre depuis 1975. Question de souveraineté nationale, avance Rabat, pour qui, ce territoire fait partie intégrante de son royaume.

Or jusqu’ici, les États-Unis et la France, alliés traditionnels du Maroc, avaient toujours fait en sorte que le désir du royaume soit respecté, « et que ce volet droit de l’homme ne figure dans la mission des Nations unies ».

Mais depuis quelques mois, la situation a changé. La guerre au Mali et les risques d’extension du terrorisme ont remis la question de ce territoire au statut flou, au centre de l’actualité. Enfin, en septembre dernier un rapport américain avait eu des conclusions sévères sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental.

Le nouveau compte-rendu sur l’état de la région, qui doit être présenté aujourd’hui aux Nations unies est donc très attendu. Dernière étape avant que le Conseil de sécurité ne décide le 24 avril quelle mission exactement aura l’ONU au Sahara occidental.
http://www.rfi.fr/afrique/20130422-sahara-occidental-washington-veut-inclure-droits-homme-mission-onu-rabat-s-oppose
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Droit des femmes à la résistance : la déclaration d’Alger plaide pour un référendum “immédiat” au Sahara occidental

Les participants à la 3ème Conférence internationale “droit des femmes à la résistance: le cas de la femme sahraouie” ont plaidé dimanche à Alger, au terme des travaux, pour la tenue “immédiate” d’un référendum au Sahara occidental soulignant l’impératif d’”élargir” le mandat de la Minurso pour le respect des droits de l’Homme dans le pays.

“La conférence interpelle les pays membres du Conseil de Sécurité et le Secrétaire général de l’ONU à l’élargissement du mandat de la Minurso à la protection et au respect des droits de l’Homme au Sahara occidental et appelle également à l’organisation immédiate d’un referendum libre et sans contrainte, permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin”, a indiqué la déclaration finale sanctionnant la réunion qui a regroupé 410 participants venus de 45 pays.

Les conférenciers ont interpellé également les présidents du Conseil de l’Europe, de la Commission européenne, du Parlement européen “pour que soient reconsidérées les relations de l’Europe avec le Maroc à la lumière de l’occupation du Sahara occidental, occupation reconnue illégale à l’échelle internationale”.

S’adressant dans le même contexte au président francais, François Hollande, les participants ont exhorté ce dernier à faciliter, au sein du Conseil de Sécurité, l’élargissement du mandat de la Minurso et d’adopter vis-à-vis du conflit du Sahara occidental une position “digne” de la France.

Ils ont rappelé à l’Espagne sa “responsabilité historique” dans la genèse du Sahara occidental et ont exigé du gouvernement espagnol de s’aligner clairement sur les positions de la communauté internationale quant à l’organisation rapide d’un référendum.

Les participants à la conférence ont, par ailleurs appelé à la mobilisation des sociétés civiles du monde, des militants des droits de l’Homme, des structures multilatérales institutionnelles, des gouvernements et Etats amis afin d’amener les autorités marocaines à libérer les prisonniers politiques sahraouis.

La Déclaration finale a, en outre demandé à l’ONU d’activer les mécanismes idoines et d’interpeller les entreprises concernées, notamment européennes “pour que cesse la spoliation organisée des ressources naturelles du Sahara occidental”.

Les participants ont rendu enfin un hommage appuyé à la femme sahraouie qui joue un rôle central dans le combat du peuple sahraoui pour la dignité et la liberté et ont confirmé aussi son droit à la résistance, droit reconnu dans la résolution 3743 de l’Assemblée Générale des Nations Unies, notamment dans ses articles 2 et 3 .

La rencontre a été organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et de la Commission nationale consultative de protection et de promotion des droits de l’Homme (CNCPPDH).

Elle a retracé la contribution essentielle et fondamentale de la femme sahraouie à la victoire de la lutte du peuple sahraoui et a “fustigé” les manœuvres dilatoires des autorités marocaines qui n’affichent aucune volonté constructive dans la recherche d’une solution juste et durable pour le conflit du Sahara occidental.(Aps)

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http://www.meteoalgerie.net/droit-des-femmes-a-la-resistance-la-declaration-dalger-plaide-pour-un-referendum-immediat-au-sahara-occidental
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Mission de la MINURSO au Sahara occidental : un élargissement revendiqué par Ksentini

Mustapha-Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH (Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme,  » appelles incessants et du débat engagé sur l’élargissement de la mission de la MINURSO à la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental. Exhortant à mettre fin à une « situation anormale », en élargissant sa mission au Sahara aux droits de l’homme, affirmant que des Sahraouis continuent de subir « des formes de répression variées ». regrettant toutefois les pratiques du gouvernement marocain consistant à s’opposer à cette option (élargissement de la mission de la Minurso). « Il s’agit d’une question de décolonisation, et l’ONU ne pourra pas continuer d’aller à l’encontre de ses principes », a-t-il dit, soulignant que l’observation de la situation des droits de l’homme relève de la « mission naturelle » de la Minurso. Au Sahara, « les autorités continuent à soumettre à des formes de répression variées les Sahraouis qui prônent l’autodétermination de la région ou qui dénonc
ent les violations des droits humains », affirme Ksentini, qualifiant la période actuelle de « très sensible ». Convaincu de la « victoire impérative du Sahara occidental qui demeure la dernière colonie en Afrique », le président de la CNCPPDH ,Intervenant lors d’une Conférence internationale sur le droit de la femme à la résistance cas de la femme du Sahara occidental». a ouvert ses travaux, hier par les allocutions de juristes, d’experts, de personnalités politiques et militants de la société civile, venus des différentes régions réaffirmant leur soutien à la résistance du peuple sahraoui.
La RASD appelle la France
à « ne pas bloquer » le processus
Brahim Ghali, l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, a appelé la France à « ne pas bloquer » le processus d’autodétermination du peuple sahraoui et à « rompre avec l’anachronisme du colonialisme». Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination peine à s’appliquer et à se traduire «à cause du blocage exercé par les alliés du Maroc au sein du Conseil de sécurité, principalement la France», a souligné Brahim Ghali, Ce qui, pour l’intervenant, constitue «un acte illégal» exercé par le droit de veto français en le brandissant comme menace pour freiner toute volonté politique au sein de l’institution onusienne, dans «son application du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination». Une situation qui fait perdurer les souffrances du peuple sahraoui, qu’il soit dans les camps de réfugiés ou dans les territoires encore sous occupation marocaine. La tenue de la Conférence en question dans une conjoncture marquée par une actualité internationale mettant en avant la légitimité des revendications des peuples, bon nombre de présents ont dénoncé la politique du deux poids deux mesures pratiquée par des capitales occidentales. Celles-ci, qui demeurent sourdes aux appels du peuple sahraoui réclamant l’application de son droit à un référendum d’autodétermination, «sont complices» de la politique coloniale marocaine au Sahara occidental.
Sandra Touat
Source : Mon Journal
http://monjournaldz.com/fr/index.php/actualit%C3%A9/2972-mission-de-la-minurso-au-sahara-occidental-un-%C3%A9largissement-revendiqu%C3%A9-par-ksentini.html
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Les Etats-Unis chargent le Maroc

Dans son rapport mondial 2013, publié le 19 avril, le département d’Etat américain souligne que les «forces de sécurité marocaines» ont fait usage de la torture, de violence et de mauvais traitements contre les détenus sahraouis.
La violence est un trait de caractère du pouvoir marocain. Sa cible privilégiée: le peuple sahraoui. Les rapports des organisations internationales des droits de l’homme n’ont eu de cesse de dénoncer cet état de fait. Les Etats-Unis, après un soutien sans faille au trône chérifien en ce qui concerne la question sahraouie, ont fini par se rendre à l’évidence. Washington changera-t-il de fusil d’épaule?
Des rapports sans concession du département américain indiquent qu’elle en prend le chemin. Le plus récent, de douze pages, met l’accent sur, «la violation par le Maroc des droits de l’homme des Sahraouis au Sahara occidental occupé, citant les actes de violence physique dont la torture des détenus, le recours à la détention arbitraire et l’impunité des forces marocaines», rapporte une dépêche de l’APS datée du 20 avril qui se réfère au Rapport mondial 2013, publié le 19 avril, par les services du nouveau secrétaire d’Etat américain, John Kerry, sur la situation des droits de l’homme au Sahara occidental «liés aux revendications indépendantistes» des Sahraouis soulignent les rédacteurs du document.
Ce rapport intervient à quelques heures de celui que doit présenter Ban Ki-moon, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, le 22 avril, devant le Conseil de sécurité qui devra adopter une nouvelle résolution (la 2044 expire le 30 avril 2013, Ndlr) pour prolonger le mandat de la Minurso. L’enjeu est de taille: il concerne la mise en oeuvre d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme. Le Maroc n’en veut pas et pour cause. Objectivement, le contexte actuel l’impose. Tout indique que l’on devrait se diriger vers un élargissement des prérogatives de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
«Des rapports crédibles indiquent que les forces de sécurité marocaines sont impliquées dans la torture, les coups et d’autres mauvais traitements infligés aux détenus sahraouis» écrivent les collaborateurs du successeur d’Hillary Clinton.
Les ONG internationales et locales «continuent à signaler les abus contre les indépendantistes sahraouis… la torture est pratiquée généralement lors des détentions provisoires», ont relevé les services de l’ex-candidat démocrate à la Maison-Blanche qui ont mis en exergue des types de violences pratiquées par les forces de répression marocaines pour arracher des aveux aux détenus sahraouis.
Le rapport cite «les viols commis contre des détenus politiques sahraouis», «les coups avec des câbles électriques, l’asphyxie avec des chiffons humides trempés dans l’urine ou de produits chimiques, les brûlures de cigarettes, et la suspension par les bras ou comme un «poulet ficelé pendant une longue durée». Des actes répugnants qui n’ont point cessé.
«Le gouvernement marocain continue de faire usage de la brutalité et du mépris des droits de l’homme comme moyens d’oppression contre le peuple sahraoui et ce, avec l’impunité quasi totale» dénonce le Centre Robert F. Kennedy (RFK Center) pour la justice et les droits de l’homme dans un rapport rendu public le 19 avril. «Si l’ONU veut faire valoir que les droits de l’homme constituent un pilier de ses missions, les membres du Groupe des Amis du Sahara occidental et le Conseil de sécurité doivent créer un mécanisme au sein de la Minurso lui permettant de recevoir, d’enquêter et d’instruire les plaintes individuelles…» soutient l’ONG américaine.
Dans un rapport adressé au Congrès US, à l’automne 2012, le département d’Etat américain avait dressé un sévère réquisitoire de la politique menée par Rabat dans les territoires occupés. Il avait indiqué que «la situation générale des droits de l’homme dans les territoires sahraouis soulève un certain nombre de sérieuses inquiétudes, dont les limitations à la liberté d’expression et de réunion, le recours à la détention arbitraire et les abus physiques et verbaux contre les détenus lors des arrestations et emprisonnement».
Rien n’a changé depuis. Le rapport de John Kerry vient enfoncer le clou. Il ouvre une voie royale à l’instauration d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme et met la communauté internationale face à ses responsabilités.
Par Mohamed TOUATI – Dimanche 21 Avril 2013
http://www.lexpressiondz.com/actualite/172730-les-etats-unis-chargent-le-maroc.html
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Sahara occidental: L’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples (Ould Kablia)

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a réaffirmé dimanche à Rabat que l’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’Organisation des Nations-Unies (ONU).

« L’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’ONU et de son Conseil de sécurité », a déclaré M. Ould Kablia, à propos de la question du Sahara occidental, lors d’une conférence de presse conjointe des ministres de l’Intérieur des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Il a réaffirmé, à l’issue du Conseil des ministres maghrébins, que l’Algérie « n’est
pas une partie dans le conflit du Sahara occidental qui oppose deux parties » (le Maroc et le Polisario) et « ne nourrit aucune ambition dans cette question qui est sous la responsabilité de l’ONU ».
http://www.letempsdz.com/content/view/91875/1/
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Surveillance des droits de l’Homme au Sahara Occidental : un impact positif sur la protection des Sahraouis, selon une ONG irlandaise

L’organisation des droits de l’Homme (Front Line Defenders) a salué l’initiative de proposition d’un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’Onu pour l’élargissement de la mission de la MINURSO à la surveillance des droits de l’Homme au Sahara occidental, affirmant qu’une telle mesure aura un “impact positif” pour la protection des Sahraouis dans les territoires occupés.

“La mise en place d’un instrument de surveillance des droits de l’Homme dans le cadre du mandat de la MINURSO au Sahara occidental, aura un impact positif sur la protection des droits de l’Homme dans les territoires occupés”, a indiqué cette ONG sur son site WEB, soulignant qu’”‘actuellement, les militants sahraouis des droits de l’Homme font face aux risques de torture, de détentions arbitraires, de disparitions forcées et d’autres violations des droits de l’Homme”.

La Front Line Defenders cite l’expérience de la militante sahraouie Aminatou Haidar, qui a été soumise à une campagne soutenue d’intimidations et de harcèlements par les autorités marocaines.

Le directeur de Front Line Defenders, Mary Lawlor, a exprimé, dans ce contexte, son soutien à la surveillance des droits de l’Homme par la MINURSO au Sahara occidental, en déclarant notamment que “la mise en place d’un mécanisme spécifique de surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la MINURSO, enverrait un message clair que les autorités marocaines seraient tenus pour responsables pour toute attaque contre les militants en faveur des droits de l’Homme”.

L’ONG est d’avis pour affirmer, comme d’autres ONG, que cette initiative est “révolutionnaire et est de nature à apporter l’espoir de la protection de centaines de milliers de vies humaines”.

Inscrit depuis 1964 sur la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.(Aps)
http://www.algerie1.com/flash-dactu/surveillance-des-droits-de-lhomme-au-sahara-occidental-un-impact-positif-sur-la-protection-des-sahraouis-selon-une-ong-irlandaise/
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L’ONU interpellée pour l’élargissement de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme

21-04-2013

Par Amar Rafa

Des femmes des quatre coins du monde, réunies à Alger, ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’Homme et à exercer des pressions sur le Maroc pour permettre l’exercice du droit d’autodétermination du peuple sahraoui. Lors de la troisième conférence internationale sur le droit des peuples à la résistance, cas des femmes sahraouis, des participantes ont proposé, en outre, de mettre en place un réseau de «médias alternatifs», à travers les réseaux sociaux pour briser le silence entretenu par les médias officiels de certains pays, autour de la question sahraouie, afin de mieux sensibiliser les opinions publiques sur les souffrances du peuple sahraoui dans les camps de réfugiés à Tindouf, et sur les atteintes aux droits de l’Homme dont fait l’objet la femme sahraouie (torture, viol et atteinte à la dignité humaine), dans les territoires occupés par les forces de persécutions marocaines. Devant quelques 300 participantes de divers horizons, le président de la Commission consultative nationale de protection et de promotion des droits de l’Homme (Cncppdh), Farouk Ksentini, a tenu à rendre «un hommage particulier et soutenu à la femme sahraoui dont le rôle dans le combat du peuple sahraoui est central», soulignant «sa cause noble, celle de la dignité». Après avoir fait le constat que le royaume du Maroc «continue sa politique de répression dans les territoires occupés et les violations gravissimes des droits de l’Homme», Farouk Ksentini, a interpellé les pays membres du Conseil de sécurité pour «œuvrer à l’élargissement du mandat de la Minurso, à la protection et le respect des droits de l’Homme et pour l’organisation sans délai au Sahara occidental d’un referendum libre et sans contraintes permettant ainsi au peuple sahraoui, de choisir librement son destin». A l’ouverture des travaux de cette conférence,
M. Ksentini a précisé que «c’est par fidélité à notre histoire, celle imprégnée des nobles valeurs de l’humanité et attachée à la légalité internationale, que nous accueillons cette conférence».
En présence de nombreux invités, notamment du président du Cnes, de la ministre déléguée à l’Environnement et des représentants du corps diplomatique accrédités à Alger, et pour la première fois la participation d’un comité des pays arabes en solidarité avec le peuple sahraoui, de représentants d’Égypte et la ministre de l’Éducation sahraouie. Le président du Comité de solidarité avec le peuple sahraoui, Mahrez Lamari, a rappelé l’attachement du peuple algérien au principe de solidarité avec les peuples qui luttent pour leur indépendance, notamment du peuple et de la femme sahraouie. Concernant cette cause, relative à la décolonisation, il a réitéré la position de principe d’application de la légalité internationale avant d’exprimer sa profonde préoccupation vis-à-vis des atteintes aux droits de l’Homme dans les territoires sahraouis occupés. Et de dénoncer «les pratiques coloniales répressives exercées au Sahara occidental afin de faire taire les aspirations du peuple sahraoui à l’autodétermination». En saluant le courage de la femme sahraouie, qui fait l’objet d’exactions de la part des forces de répression marocaines, Mahrez Lamari, devait joindre sa parole à celle du premier intervenant pour l’élargissement de la mission de la Minurso et l’exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Pour sa part, l’ambassadeur sahraoui à Alger, M. Ibrahim Ghali, qui soutiendra cet appel, a indiqué, que la conférence internationale relative au «Droit de la femme à la résistance : exemple de la femme sahraouie, se tient dans un contexte marqué par la réunion, demain, du Conseil de sécurité sur l’examen du rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental», rappelant que la Déclaration d’Alger qui couronnera les travaux de cette rencontre comportera plusieurs questions dont «les droits de l’Homme et le renforcement du réseau de solidarité avec la cause sahraouie dans le monde».
La ministre sahraouie de l’Éducation, Meriam Salek, a exposé les activités de solidarité organisées dans les camps de réfugiés à Tindouf, rappelant que cette conférence intervient au lendemain d’une rencontre avec les femmes sahraouies dont l’objectif était de «rapprocher la solidarité et de montrer aux femmes sahraouies qu’elles ne sont pas seules». Elle a indiqué, plus loin, qu’ «à près de 20 ans de lutte, le temps des palabres est terminé et que la femme doit maintenant tracer sa feuille de route», en précisant que c’est l’objectif que vise cette conférence.
http://www.latribune-online.com/evenement/81520.html
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La frontière Algérie-Maroc pourrait
être rouverte « dans un avenir proche »


La question de la réouverture de la frontière entre l’Algérie et le Maroc « pourrait être résolue dans un avenir proche », a affirmé dimanche l’Algérien Dahou Ould Kablia, à l’issue d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’Union du Maghreb arabe (UMA).La réouverture de cette frontière, fermée depuis deux décennies, « est une question primordiale » et, « si nous accélérons le processus des négociations (…) elle pourrait être résolue dans un avenir proche », a déclaré M. Ould Kablia devant la presse. »Nous espérons qu’il y aura un environnement propice », a-t-il poursuivi, ajoutant que ses récentes rencontres avec son homologue marocain Mohand Laenser, qui vient de se rendre à Alger, constituaient « un signal fort ». »Les autorités des deux pays ont besoin de se concerter sur « les mécanismes » relatifs à cette réouverture, a encore noté le ministre algérien.Cette frontière, longue de quelque 1.500 km, a été fermée en 1994 par Alger à la suite d’un attentat commis à Marrakech, que les Marocains avaient attribué aux services secrets algériens.Il y a un an, le Premier ministre algérien Ahmed Ouyahia avait estimé que les choses avançaient « de manière excellente.Mais ces efforts sont aussi freinés par le différend sur le Sahara occidental, ex-colonie espagnole que le Maroc contrôle depuis les années 1970. L’Algérie soutient les indépendantistes du Polisario, qui rejettent le plan d’autonomie marocain et réclament un référendum d’autodétermination.Interrogé sur la récente opposition du Maroc à une initiative américaine visant à étendre aux droits de l’Homme le mandat de la mission de l’ONU au Sahara occidental, le ministre de l’Intérieur algérien s’est voulu prudent. »Tout le monde sait que l’Algérie n’est pas une partie dans ce conflit », a-t-il fait valoir. »Le principe d’auto-détermination (des peuples, ndlr) est un principe cadre dans les résolutions du Conseil de sécurité. (…) La question (du Sahara) est entre les mains des Nations unies, qu’il faut laisser travailler » au règlement, a ajouté Dahou Ould Kablia.Le contentieux entre Alger et Rabat entrave plus globalement le travail de l’UMA (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie), créée en 1989.
http://www.1001infos.net/maroc/la-frontiere-algerie-maroc-pourrait-etre-rouverte-dans-un-avenir-proche.html
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La France et l’Espagne cherchent une alternative au projet de résolution américain

Samedi, peu avant d’entreprendre son périple au Moyen-Orient avec comme première escale Amman, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, avait reçu à Madrid M. Kerry Kennedy, le président de la Fondation Robert Kennedy qui porte le nom de son père, assassiné en 1968, qui se bat pour l´autodétermination et le respect des droits de l’homme au Sahara occidental.

Au centre de cet entretien, la mention sur la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental par la Minurso dans le projet de résolution américain que le Conseil de sécurité de l´ONU débattra à partir d´aujourd´hui à New York. L´Espagne n´est pas membre du Conseil de sécurité de l´ONU, mais sa voix compte sur l´avenir de son ancienne colonie du territoire sahraoui.

C´est à ce titre qu´elle est consultée dans le cadre du Groupe des amis du Sahara occidental dont elle fait partie aux côtés des Etats-Unis, de la France, du Royaume-Uni et de la Russie. Depuis des années, la Fondation Kennedy qui a des contacts suivis avec  les indépendantistes sahraouis représentés par Aminatu Haider et, bien sûr, avec le représentant du Front Polisario à New York, Ahmed Boukhari, mène campagne pour la cause sahraouie aux côtés des redoutables organisations de défense des droits de l´homme comme Human Right Watch, Amnisty International.

C´est dans le cadre de ce combat que Kerry Kennedy a tenté de convaincre son interlocuteur espagnol de soutenir la proposition américaine. Cette tâche n´est pas apparemment délicate, puisque le gouvernement de Mariano Rajoy développe une position d´attachement au principe du droit à l´autodétermination au Sahara occidental, contrairement à l´ex-président socialiste José Luiz Zapatero, dont l´attitude était plus inclinée dans le sens des thèses marocaines.
Kerry Kennedy a été surpris de se voir répondre par M. García-Margallo que le projet de résolution présenté par les Etats-Unis «n´est  pas fiable».

Le gouvernement espagnol qui avait apporté jusque-là un soutien sans réserve au diplomate américain Christopher Ross, le Représentant de l´ONU pour l´ancienne colonie espagnole, dans ses «efforts» pour rompre le statu quo actuel au Sahara occidental, donnait, cette fois, l´impression de tergiverser.

Madrid avait gardé ces derniers jours un étrange silence à la veille d´un débat aussi important que celui que le Conseil de sécurité doit engager aujourdhui. Garcia-Margallo a expliqué à son interlocuteur américain que la mission de la Minurso, la surveillance exclusive du cessez-le-feu conclu entre le Maroc et le Front Polisario, en 1991 à Houston, ne doit pas être modifiée car «il n´y a pas menace à la sécurité comme c´est stipulé dans le chapitre VII de la Charte de l´ONU» et qu´«il ne faut pas, par conséquent, user de la contrainte «contre le Maroc et lui imposer une clause
(dans le projet américain) qu´il a catégoriquement rejeté.

L´Espagne est favorable à la recherche d´une alternative à la proposition américaine avancé par le nouveau secrétaire d´Etat H. John Kerry et applaudie par la Fondation Kennedy, les organisations humanitaires internationales et le Parlement européen. M. Garcia-Margallo a tenté de convaincre Kerry Kennedy qu´il serait préférable que l´ONU confie la mission de surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental et «dans les camps de réfugiés de Tindouf»,

non pas à la Minurso, mais à un représentant  du Haut-Commissariat de l´ONU pour les Réfugiés (HCR), un organisme différent du Haut-Commissariat pour les Droits de l´Homme. Cette idée lui était soufflée par son collègue français, Laurent Fabius. Très embarrassée par la proposition américaine, la France s´emploie, en effet, très activement en coulisse à assouplir le projet de résolution de M. John Kerry contre lequel il lui serait très difficile de mettre son veto.

La crainte des représailles marocaines
Pour équilibrer la position de son pays sur le Sahara occidental, moins inconditionnellement favorable au Maroc que celle de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy, le président Hollande avait apporté publiquement son soutien au plan d´autonomie marocain lors de sa récente visite à Rabat, plan qualifié, vendredi, de «sérieux et crédible», par Philippe Lalliot, le porte-parole du Quai d´Orsay. Pour le gouvernement Hollande, il est important de mettre en confiance le Maroc à la veille du vote de l´adoption quasi-certaine du projet américain par le Conseil de sécurité.

La France ne veut pas prendre le risque de contrarier son principal allié au Maghreb, ce qu´elle n´a jamais fait 57 ans après l´accès à  l´indépendance de ce pays maghrébin, comme viennent de le faire les Etats-Unis. En réaction au projet de John Kerry, le gouvernement marocain n´a pas hésité, la semaine dernière, à annuler les manœuvres militaires conjointes pour 2013 prévues avec les forces navales américaines au large d´Agadir.

L´Espagne non plus ne veut pas prendre de risques. Ce pays organise des manœuvres militaires régulières avec son voisin maghrébin dans le cadre de la lutte contre l´immigration clandestine, le trafic de drogue et le terrorisme. Rajoy craint une réaction marocaine similaire à l´encontre de son pays,
en particulier au plan économique car, depuis 2012, le Maroc est devenu le premier client européen de l´Espagne qui a délogé, pour la première fois, la France de cette première place.

Improbable veto français
L´an dernier, au moment où le président Rajoy s´employait désespérément à convaincre Angela Merkel d´assouplir sa position sur l´octroi de fonds publics de la BCE pour soutenir la croissance dans son pays, il avait reçu un message du Roi Mohammed VI lui proposant son aide aux entreprises espagnoles pour les sauver de la faillite.

Le non-dit dans ce marché, c´est le soutien de l´Espagne à son plan d´autonomie et son renoncement au principe du référendum d´autodétermination. La diplomatie espagnole a trouvé dans la proposition américaine au Conseil de Sécurité l´occasion de ménager son nouveau premier partenaire économique.

Trop de risques donc pour les intérêts français et espagnols au Maroc où une grande manifestation avait été convoquée pour hier à Casablanca pour dénoncer l´attitude américaine et adresser des messages clairs à Rajoy et Hollande. «Aujourd´hui, nous ne sommes pas en condition de dire si nous allons voter pour au contre la proposition américaine», a déclaré, vendredi, le porte-parole du Quai d´Orsay.

Pour les observateurs, il improbable que Paris vote contre ce projet de résolution, tout comme les autres pays membres permanents du Conseil de sécurité, dont le Royaume-Uni, la Russie et la Chine, où se sont rendus le conseiller du roi Mohammed VI, Taieb Fassi-Fihri, son proche ami, Mohamed Mansouri, le chef des services de renseignements  et le ministre des Affaires étrangères, Saâdine El Othnani.                

H. A.
http://www.letempsdz.com//content/view/91890/1/
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Droits de l’Homme : le rapport US sur le Sahara

Le rapport 2012 du Département d’Etat sur les droits de l’homme vient d’être publié. Les chapitres «Maroc» et «Sahara occidental» renseignent sur la position américaine vis-à-vis de l’extension du mandat de la Minurso.

Le Secrétaire d’Etat US, John Kerry, a présenté vendredi à Washington le dernier rapport annuel (2012) de la diplomatie américaine sur les droits de l’homme dans le monde. Une description par pays de l’évolution des libertés publiques et individuelles, réalisée d’après les informations collectées et vérifiées par les ambassades US et les fonctionnaires du Département d’Etat.
Dans le contexte actuel de négociations autour de l’extension du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara et à Tindouf, ce rapport renseigne sur le regard des Etats-Unis quant aux défaillances de l’administration marocaine pour garantir les libertés fondamentales sur le territoire contesté.
Les Sahraouis pro-indépendance muselés
Le Département d’Etat US consacre chaque année un chapitre spécial au Sahara, séparé du chapitre Maroc. Dans cette dernière livraison, la diplomatie américaine souligne que les problèmes «les plus importants» concernant les droits de l’homme au Sahara sont « les restrictions du gouvernement marocain sur les points de vue et associations pro-indépendance ».
Le rapport note les limitations de la liberté d’expression, de presse et de réunion, l’usage de la détention arbitraire et prolongée pour faire taire les dissidents, les abus verbaux et physiques pendant les arrestations et les détentions. «Les autorités ont aussi continué à refuser l’enregistrement formel des associations pro-indépendance».
Torture et impunité toujours d’actualité
Plus d’un an après l’adoption de la nouvelle constitution marocaine, le rapport note en outre qu’une large impunité existe toujours envers les responsables accusés de torture et que les abus ne font pas l’objet de poursuites, comme l’a relevé le Représentant Spécial de l’ONU contre la torture, Juan Mendez, suite à sa visite dans le territoire en septembre 2012. La diplomatie américaine prend pour exemple le cas de 10 détenus sahraouis incarcérés suite à l’affaire Gdim Izik et qui affirment avoir été violés pendant leur détention.
«D’autres types d’abus dont sont accusées les forces de sécurité consistent à : battre [les détenus] avec des câbles électriques, le quasi-étouffement à l’aide de linge mouillé trempé dans l’urine ou des produits chimiques, les brûlures de cigarettes, suspendre [les détenus] par les bras ou comme un « poulet ligoté » pendant des périodes prolongées.»
Le rapport note que les autorités marocaines interdisent depuis 2008 aux ONG de visiter la prison de Laâyoune pour vérifier les conditions de détention et les allégations d’abus.
Concernant le procès Gdim Izik devant le tribunal militaire de Rabat, qui a finalement eu lieu en février 2013, le rapport note qu’à fin 2012 le gouvernement n’avait pas présenté d’autres éléments que «les allégations de la police». Les 25 Sahraouis ont pourtant été condamnés en février à de lourdes peines – certains à la prison à vie – sans possibilité de faire appel.
Le chapitre «Maroc» n’est guère mieux
Le Département d’Etat estime qu’en dehors de la répression des militants indépendantistes, la situation générale des droits de l’homme au Sahara «converge» vers celle constatée dans le reste du royaume.
Le chapitre «Maroc» du rapport soulève principalement les problèmes de corruption, l’impossibilité pour les citoyens de contester la nature monarchique du régime et le «mépris des forces de sécurité pour l’Etat de droit». La diplomatie américaine note aussi les cas de torture, le manque d’indépendance de la justice, les détenus politiques ou encore les atteintes à la liberté d’expression et de presse. Là encore le rapport souligne l’impunité et l’absence de poursuites, malgré le travail du CNDH.
Lire les rapports originaux (en anglais) :
– Maroc
– Sahara occidental
http://fr.lakome.com/index.php/societe/668
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Conférence de presse conjointe à Rabat de M. Ould Kablia avec son homologue marocain : “La présence au Maroc d’un ministre algérien de l’Intérieur est un signal fort”

Ouverture hier à Rabat de la réunion du conseil des ministres de l’Intérieur de l’UMA : La sécurité de la région à l’ordre du jour

Les travaux de la réunion du Conseil des ministres de l’Intérieur des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA) ont débuté hier à Rabat (Maroc) en présence des cinq ministres des pays membres de l’organisation, dont M. Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et du secrétaire général de l’UMA, Habib Benyahia. Les responsables maghrébins doivent débattre des quatre grands points inscrits à l’ordre du jour du Conseil, élaborés samedi dernier, par les experts lors d’une réunion préparatoire. Il s’agit de diagnostiquer les menaces qui pèsent sur la région, d’élaborer des mécanismes de coopération opérationnels dans le domaine sécuritaire, d’intensifier les réunions de coordination et de consultation entre les responsables maghrébins et de renforcer les mécanismes de l’UMA dans le domaine de sécurité. Les ministres maghrébins de l’Intérieur évoqueront notamment le terrorisme et le trafic d’armes, le trafic de la drogue et le crime organisé, le financement du terrorisme et le blanchiment d’argent et les liens entre ces différents phénomènes. Les travaux qui se déroulent à huis clos seront sanctionnés par une déclaration finale et suivis d’une conférence de presse.

Ould Kablia lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue marocain
“L’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples”

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités local
es, Daho Ould Kablia, a réaffirmé hier à Rabat que l’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’Organisation des Nations Unies (Onu). « L’Algérie a toujours soutenu le principe de l’autodétermination des peuples comme convenu dans les résolutions de l’Onu et de son Conseil de sécurité », a déclaré M. Ould Kablia, à propos de la question du Sahara occidental, lors d’une conférence de presse conjointe des ministres de l’Intérieur des pays de l’Union du Maghreb arabe (UMA). Il a réaffirmé, à l’issue du Conseil des ministres maghrébins, que l’Algérie « n’est pas une partie dans le conflit du Sahara occidental qui oppose deux parties » (le Maroc et le Polisario) et « ne nourrit aucune ambition dans cette question qui est sous la responsabilité de l’Onu ». Dès le déclenchement de ce conflit, l’Algérie a clamé haut et fort son respect pour le principe du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes », a-t-il dit, estimant que la solution doit être trouvée dans le cadre de l’Onu. Interpellé sur la question de la réouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et le Maroc, le ministre algérien a souligné que cette question était « très importante » nécessitant, a-t-il souligné, certaines dispositions notamment sur plusieurs questions « en suspens ». Il a assuré que ces questions ne sont pas d’ordre politique, mais ont trait, entre autres, à la résidence, à la propriété et à la circulation. « Nous devons trouver les mécanismes pour bien préparer cette question qui doit être traitée de façon globale », a-t-il dit, en insistant sur l' »impératif d’un environnement propice ». Il a fait remarquer que la présence au Maroc d’un ministre algérien de l’Intérieur, après plusieurs années d’absence était « un signal fort » pour renouer le dialogue avec son homologue marocain, Mohand Laenser, qu’il avait rencontré, ces derniers temps, dans différentes capitales. Il a, par ailleurs, regretté la manière dont est traitée l’Algérie par la presse marocaine, estimant que celle-ci met de l’huile sur le feu. D’autre part, à une question sur l’arrestation d’un citoyen marocain en la personne de Khalid Zirari samedi à Tizi-Ouzou, Daho Ould Kablia a indiqué que celui-ci est entré en Algérie en tant que touriste, a participé à une marche non-autorisée organisée par un mouvement qui prêche la sécession d’une partie du territoire algérien. « Il a été arrêté et aurait dû, de par les actes commis, être présenté devant la justice », a-t-il expliqué, ajoutant que « des instructions ont été données pour qu’il soit mis dans le premier avion » à destination du Maroc et interdit d’accès en territoire algérien. « Un étranger n’a pas le droit de venir soutenir une manifestation non autorisée. Il a transgressé la loi » algérienne, a-t-il affirmé. S’agissant du conflit au Mali, le ministre algérien a rappelé, après avoir souligné le caractère pacifique des relations entre les deux pays, que la Constitution algérienne interdisait expressément, notamment dans son article 28, l’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat, précisant que son article 25 interdisait aux forces armées de quitter le territoire national. Il a toutefois indiqué que l’Algérie aidait le Mali dans sa lutte contre le terrorisme à travers la formation d’un bataillon œuvrant dans ce sens.
http://www.elmoudjahid.com/fr/actualites/40428/?comopen
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Rabat: déroute et déprime

par Kharroubi Habib

De Washington il n’arrive ces derniers temps que des mauvaises nouvelles pour le trône et le Makhzen marocains. Après avoir annoncé qu’ils présenteront au Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution préconisant l’élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l’homme au Sahara Occidental, puis fait dire à leur ambassadeur à Rabat que le plan «d’autonomie» auquel s’accroche le royaume n’est pas l’unique solution au conflit sahraoui, les Américains ont à nouveau douché le roi et les autorités marocaines en rendant public le rapport du département d’Etat sur l’état des droits de l’homme dans le monde dont les auteurs ont consacré 12 pages entières à la situation de ces droits au Sahara Occidental.

Douze pages accablantes et dénonciatrices de l’ampleur de leurs violations dans l’ex-colonie espagnole par les forces de sécurité marocaines en charge de la répression de la population sahraouie et soulignant l’impunité totale dont bénéficie la police marocaine.

Cette nouvelle pique américaine contre le Maroc sur ses agissements au Sahara Occidental a un effet déprimant à Rabat où l’on se rend compte que Washington est véritablement déterminée à mettre le royaume au banc des accusés pour ses atteintes aux droits de l’homme des Sahraouis.

La déprime menace de se transformer en dépression au vu du silence gêné observé à Paris sur les «sorties» américaines qui contribue à l’isolement international du Maroc alors que le dossier sahraoui revient au Conseil de sécurité de l’ONU devant lequel Ban Ki-moon présentera aujourd’hui son rapport dont le contenu est annoncé aussi accablant pour Rabat que celui du secrétariat d’Etat américain et ses préconisations en adéquation avec l’initiative onusienne de Washington qui s’enclenchera après sa lecture.

Paris qui se distingue par la promptitude de ses réactions quand le Maroc est dans de mauvaises passes diplomatiques n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce par Washington de l’initiative qu’elle projette de soumettre au Conseil de sécurité et ce ne sont pas les propos sibyllins sur le sujet du porte-parole du Quai d’Orsay qui atténueront la déprime marocaine. Il a en effet refusé de dire si la France s’opposera ou non à cette initiative américaine qui affole à Rabat. Pour s’être habituées à voir la France voler au quart de tour au secours de leur pays, les autorités marocaines ont pris conscience que cette fois elle envisage sérieusement de s’abstenir de le faire.

Sur l’appréciation des droits de l’homme, Paris est elle-même isolée au sein de l’Union européenne qui ne partage pas avec elle la mansuétude qui est la sienne à l’égard du comportement coupable de l’occupant marocain du Sahara Occidental. Un isolement que François Hollande ne veut pas accentuer en faisant émettre un veto français sur le projet de résolution américain qui rendrait flagrante l’incohérence de la position française sur la question des droits de l’homme. La diplomatie française s’escrimera très certainement à édulcorer le projet de résolution américain pour sauver les apparences au profit du Maroc.

Au-delà elle provoquerait une brouille avec l’Amérique dont le gouvernement socialiste ne veut à tout prix parce qu’elle fournirait à l’opposition en France, qui lui mène déjà la vie dure sur les ratés de ses politiques économiques et sociales, l’argument fatal qu’il mènerait au plan international une politique aussi calamiteuse que celle appliquée dans l’Hexagone.
http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5182064
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Les chartes internationales reconnaissent la « justesse » de la cause sahraouie (militant tunisien)

ALGER – Les chartes internationales reconnaissent la « justesse » de la cause sahraouie, a affirmé dimanche à Alger un militant tunisien des droits de l’homme, appelant à garantir l’application de la légalité internationale et à permettre au peuple sahraoui de vivre librement dans son pays.

« La cause sahraouie est une cause juste », a estimé l’universitaire et militant tunisien des droits de l’homme, Mohamed Skouhi dans un entretien accordé à l’APS, à l’occasion de la 3e conférence mondiale sur le « Droit de la femme à la résistance : exemple de la f
emme sahraouie », soulignant que « le droit international et l’ONU reconnaissent la justesse de cette cause et le droit des Sahraouis à vivre librement dans leur pays ».

Les responsables sahraouis « ont approuvé l’idée du referendum avec ses trois options (l’indépendance, l’annexion et l’autonomie), réconfortant la croyance des Sahraouis en la justesse de leur cause, a indiqué M. Skouhi.

Par ailleurs, il a appelé les peuples arabes à « faire connaître les souffrances de ce peuple arabe musulman qui durent depuis 40 ans », saluant la résistance et la générosité témoignée par ce peuple lors de sa visite aux camps des réfugiés sahraouis.

Pour sa part, l’universitaire et militante libanaise, Nachaat El-Khatib a estimé que la question sahraouie « fait face à un black-out médiatique au Moyen-Orient », précisant que sa visite aux camps des réfugiés sahraouis s’inscrivait dans le cadre « de la solidarité avec ce peuple et le soutien de sa cause ».

Après avoir salué les positions de l’Algérie « soutenant ce peuple et la légalité internationale » en général, elle a affirmé qu’ »en rentant dans son pays, elle portera un message (du peuple sahraoui) pour faire connaître sa cause ».

Organisée par le comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) et l’Union nationale des femmes algériennes (UNFA), la conférence à laquelle prennent part des représentants venus des quatre coins du monde, sera sanctionnée ce soir par une série de recommandations.
http://www.aps.dz/spip.php?page=article&id_article=98094
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Les enjeux de la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental

La colère et la déception qui règnent de l’autre coté de la frontière sont à la hauteur de l’échec diplomatique cuisant qui devrait, en principe, être confirmé la semaine prochaine au Conseil de sécurité même si les autorités de ce pays ne désespèrent pas d´aiguillonner la «sagesse» (sic) des pays membres du groupe des amis du Sahara occidental.

Il faut dire, que ce n’est pas tant la question de la surveillance des droits de l’homme qui suscite l’ire de nos voisins mais bien le fait politique essentiel que le Conseil de sécurité ait décidé de battre en brèche la fiction de la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés en imposant un monitoring effectué par une partie tierce (chose inconcevable lorsqu’on exerce une réelle souveraineté et lorsqu’on évoque fièrement les performances des mécanismes nationaux)

C’est donc un fait politique majeur auquel il faut ajouter un autre élément tout aussi crucial: si le Conseil de sécurité devait permettre a la MINURSO de rendre compte régulièrement de la violence systématique opposée aux sahraouis des territoires occupes, ces derniers n’hésiteront plus a dénoncer les exactions qu’ils subissent et les procès injustes qui leur sont faits et à revendiquer ouvertement leur droit de rassemblement et d’expression en affichant clairement leurs revendications indépendantistes.

Il s’agit donc d’une vraie tectonique qui risque de bouleverser la situation sur le terrain et de faire bouger les lignes au niveau de la scène internationale. C’est ce qui est redouté à Rabat et c’est ce qui explique les réactions désordonnées et courroucées (et parfois violentes) à l’encontre de l’Algérie.

Les écarts de langage, irresponsables et inadmissibles, comme le fait pour le secrétaire général du parti de l’Istiqlal de revendiquer crânement une partie du territoire algérien, sont démonstratifs de ce réflexe pavlovien qui consiste, mécaniquement, a mettre l’Algérie au box des accusés chaque fois que la cause sahraouie marque des points sur la scène internationale.

Pourtant, avec un peu de sérénité et de perspicacité, il est aisé de relever que plusieurs données régionales et internationales ont évolué et que le fait accompli peut, certes, garantir a court terme la quiétude du statu quo mais que la solution définitive ne peut être que légitime en s’adossant a un référendum impartial à choix multiples. Apres tout, si l’on s’époumone à répéter à la face du monde que les sahraouis sont des «sujets marocains» pourquoi a t-on si peur du référendum d’autodétermination?

(Source diplomatique algérienne)
http://www.algerie1.com/zoom/les-enjeux-de-la-surveillance-des-droits-de-lhomme-au-sahara-occidental/

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