La décision des USA de présenter un projet de résolution sur la supervision des droits de l’homme au Sahara Occidental par la MINURSO, a poussé le palais royal au Maroc à fouler aux pieds la constitution du pays.
Le roi Mohamed VI, incapable, en raison de son incompétence, de tenir une réunion avec ses subordonnés, n’a pas hésité à humilier son Premier Ministre en le rendant un simple serviteur aux ordres de ses conseillers de deuxième catégorie lors de la réunion d’urgence tenue au palais royal pour informer les partis des derniers développements de la question du Sahara Occidental.
Les milieux démocratiques au Maroc ont qualifié cette réunion d’insulte soulignant qu’il était plus décent que cette réunion soit présidée par le Roi en tant que « Chef d’Etat ». Seulement celui-ci est connu pour son inaptitude dans l’exercice de sa fonction de plus haut responsable dans le pays. Raison pour laquelle, il brille par son absence dans les grands rendez-vous nationaux et internationaux.
Avant le décès de Hassan II, nombreux étaient les commentaires récurrents sur l’opportunité de nommer Moulay Rachid héritier de la couronne à la place de son grand frère. En raison de l’incompétence du prince Mohamed, au Maroc et en dehors du Maroc, beaucoup pensaient que le poste d’héritier reviendrait au très sage Moulay Rachid, à l’époque candidat du tout-puissant Driss Basri.
Pour combler ce défaut, le Makhzen a mené una campagne de propagande immense pour qu’il soit considéré comme le Roi des Pauvres. Le nouveau titre a fait fureur au Maroc et à une certaine presse qui, bien que républicaine, est addicte aux monarchies du XIXe Siècle de la France d’outremer.
La raison pour laquelle Mohamed VI a adopté ce titre est évidente : faire disparaître les commentaires sur son manque d’aptitude pour hériter le trône. Et l’astuce a marché. Le citoyen simple, majoritaire dans la société marocaine, n’a plus parlé des flagrantes carences pour régner dans un pays ancré dans les années médiévales. Rappelez-vous que le Maroc est la seule monarchie dans le monde où l’on voit encore les sujets se prosterner et baiser la main de leur Seigneur. Ce qui, d’ailleurs, donne beaucoup de jus à certains programmes de télévision dans le Machrek.
Toutefois, le file du temps a démontré que ceux à qui il a confié le destin du pays n’ont pas été à la hauteur de ses espoirs. Ils ont accumulé les maladresses l’une derrière l’autre:
1) -. Qui se souvient de la rogne enfantine de Mohamed VI lorsqu’il a décidé d’expulser Aminatou Ali Haidar. Le pauvre a fini par avaler sa fierté parce que l’héroïne a fini par rentrer à El Aaiun sans accepter d’être marocaine;
2) -. Ou sa fanfarronade au moment d’annoncer et de donner l’ordre, en pleine cérémonie de son mariage, de l’invasion de l’île espagnole de Persil. Une île qui, comme vous le savez, a été rétablie à l’Espagne en grande pompe;
3) -. Et la décision catastrophique de retirer la confiance à l’Ambassadeur Christopher Ross. Un autre crapaud que le Maroc a dû avaler sans qu’aucun intellectuel marocain n’élève la voix.
4) -. Et dans une affaire comme la protection des droits de l’homme qu’une certaine presse marocaine assure qu’elle finira inévitablement par s’imposer un jour, pourquoi Mohamed VI la rejette avec ce qui en résulte de dégradation pour l’image du Maroc?.
5) -. Sa colère d’annuler les exercices militaires conjoints avec l’armée américaine. Y a-t-il quelqu’un qui s’imagine qu’une puissance comme les USA tolère de pareils chantages?.
Il est difficile de croire que dans un pays comme le Maroc, personne ne met en doute les occurrences enfantines d’un homme qui ne rate pas une occasion de porter atteinte à l’image internationale du Maroc.
Haddamin Moulud Said
La Tribune du Sahara 22 avril 2013
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