Le point commun entre le Mali et le Sahara Occidental

Accablé par le dernier rapport du Secrétaire Général de l’ONU, le Maroc et ses lobbies médiatiques tentent de créer l’amalgame sur les propos de Ban Ki-moon concernant « la montée de l’instabilité et de l’insécurité à l’intérieur et autour du Sahel nécessite un règlement urgent du conflit du Sahara occidental’’. Des propos qui, selon Boukhari Ahmed, représentant du Front Polisario à New York, risquent d’être ‘‘mal interprétés’’.
La crise malienne et le conflit du Sahara Occidental sont deux questions diamétralement différentes. Alors qu’au Mali, il s’agit d’une guerre civile doppée par la narco-terrorisme, la question du Sahara occidental est un problème de décolonisation dont le territoire figure sur la liste onusienne des 16 territoires non autonomes, qui sont considérés par l’ONU comme des territoires n’ayant pas encore achevé leur processus de décolonisation. Statut reconnu par toutes les résolutions du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU, ainsi que les rapports et les décisions du Comité spécial de l’ONU chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.
‘‘La question du Sahara occidental est un problème de décolonisation qui doit être résolu avec ou sans les événements qui se passent dans le Sahel.Nous, comme tous les pays africains, sommes concernés par la stabilité et la sécurité au Mali ou en tout autre lieu en Afrique, mais il ne devrait y avoir aucune confusion entre un problème interne dans un pays, d’une part, et le droit à l’autodétermination du peuple de la dernière colonie en Afrique située dans une autre partie de la région », a précisé M. Boukhari.
N’empêche qu’il y a un point commun entre les deux situations au Sahara Occidental et au Mali : Le pourrissement provoquée par la politique de la France dans la région. Son soutien au narco-Etat créé par Amadou Touré et les dizaines de millions d’euros livrés aux groupes terroristes en guise de rançon pour la libération de ses ressortissants.
Si au Sahara Occidental, l’ONU a échoué dans ses efforts de paix c’est à cause de la France, qui, grâce à son droit de veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, a oeuvré soigneusement à entretenir le statu quo pour défendre la position du Maroc et sa politique de répression et violation des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole.
Au moment où l’Envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU, Christopher Ross, multiplie les « navettes diplomatiques » en vue de résoudre ce conflit de près de 40 ans, le président de la « République des droits de l’homme », François Hollande enfonce le clou en soutenant publiquement et officiellement le plan marocain visant à perpétuer la politique coloniale et criminelle au Sahara occidental d’un pays dont la drogue finance les groupes terroristes que la France combat au Mali. 

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