Un chiraquien nommé François Hollande: Soutien total à la monarchie marocaine

François Hollande n’aura donc rien de particulier par rapport à ses prédécesseurs : soutien total à la monarchie au détriment des Sahraouis, des Amazighs, des militants des droits de l’homme et des opposants qui croupissent dans les prisons.
Durant son discours jeudi devant les parlementaires des deux chambres marocaines, François Hollande a tressé des lauriers à Sa Majesté, lui rendant hommage et affirmant la volonté de Mohamed VI «de faire face et de réaliser» ce qu’il a «promis aux Marocains».
 
«Je viens, au nom de toute la France, vous dire combien je suis fier de la relation avec le Maroc», a-t-il déclaré devant un Parlement qui, peut-être, ne s’attendait même pas à cette caution du président socialiste, qui suit ainsi la même ligne que Sarkozy ou encore Chirac.
Et tout en saluant «les pas décisifs» que le Maroc accomplit «chaque jour» vers la démocratie, François Hollande a renouvelé le soutien de la France au plan marocain d’autonomie du Sahara occidental. 
Plus clair que jamais, le président français a déclaré que «le plan d’autonomie présenté par le Maroc constitue une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée à la question du Sahara». Car pour M. Hollande, «la crise au Sahel rend encore plus urgente la nécessité de mettre fin à cette situation».
 
«Le plan présenté en 2007 par le Maroc prévoit un statut de large autonomie pour la population. Je le redis ici, c’est une base sérieuse et crédible en vue d’une solution négociée». 
Quant aux Sahraouis, Hollande insiste sur le fait que «tout doit être fait pour améliorer les conditions de vie de la population dans cette région». Mais pour autant, il ne s’est pas privé de souligner que «la France soutient la démarche du secrétaire général des Nations unies pour parvenir à un règlement politique acceptable sur la base des résolutions de l’ONU». A Alger, le même Hollande avait souligné que la France ne soutiendra que «l’ONU rien que l’ONU».
Fort de ce soutien politique français, il y a crainte que le régime de Mohamed VI et son gouvernement islamiste fassent dans le zèle contre tout opposant au Maroc. Les Sahraouis peuvent s’attendre à plus de répression, de même que tous les autres militants progressistes marocains. En tout cas, le chef d’Etat français devait s’assurer le soutien de Mohamed VI dans la gestion de l’après-guerre au Mali après l’opération «Serval». 
Le président français François Hollande était depuis mercredi en visite officielle de 48 heures au Maroc en compagnie de neuf ministres. 
Yassine Mehalla 
Le Jeune Indépendant, 6 avril 2012
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