Certes, le président François Hollande est accusé de jouer la carte de l’équilibrisme dans la questión du Sahara Occidental pour éviter les susceptibilités au Maroc et en Algérie. Cependant, tant à Alger comme à Rabat, le discours du président français est resté cohérent même s’il dû ajouter la formule de « plan d’autonomie sérieux et crédible », condition sine qua non des marocains pour toute relation avec la France.
En dehors de ce geste purement protocolaire, le discours de Hollande sur le conflit du Sahara Occidental n’a pas changé d’un iota. « L’ONU, rien que l’ONU, et toutes les résolutions de l’ONU », disait-il lors de son déplacement à Alger en ajoutant « le règlement de ce conflit doit s’exercer dans le cadre des Nations unies à travers une solution politique, négociée et mutuellement acceptable ».
« La France soutient les démarches du SG des Nations Unies pour parvenir à un réglement politique mutuellement acceptable sur la base des résolutions du Conseil de Sécurité », martelait-il à Rabat.
Et, à l’instar de l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental, christopher Ross, il a rappelé que « la crise au Sahel rend encore plus urgente la nécessité de mettre fin à cette situation ».
L’argument de la crise sahélienne et l’attachement de la France aux résolutions du Conseil de Sécurité situent Hollande et Ross sur la même longueur d’onde. C’est un changement évident dans la position de Paris que Rabat s’efforce à dissmuler.
La Tribune du Sahara, 5 avril 2013
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