Le voyage du Président François Hollande s’inscrit dans la continuité de ceux de ses prédécesseurs, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy. Une nouvelle fois, la monarchie marocaine s’est vue adoubée par la République française pour sa « volonté réformatrice » et les « pas accomplis vers la démocratie ». Pourtant, personne n’ignore que le système que génère le royaume marocain est réputé pour sa corruption, les inégalités sociales, une jeunesse sans avenir, un système éducatif en berne, et des atteintes répétées au niveau de vie des plus pauvres.
Le Makhzen s’appuie, pour se maintenir au pouvoir, sur un système répressif, qui laisse peu d’espace à la critique, qui conduit en prison des militants syndicaux, des droits humains et des journalistes mais qui ne peut empêcher la montée des protestations sociales. François Hollande a préféré taire cette réalité qu’il connaît, et a choisi, dans le dossier du Sahara occidental, de conforter son allié marocain, en soutenant son plan d’autonomie contre les résolutions de l’ONU et les recommandations de son secrétaire général pour le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Peuple en lutte pour sa libération dont plusieurs de ses militants viennent d’être condamnés à de très lourdes peines de prison, sans réaction des autorités françaises.
Décidément, la voix de la France a du mal à sortir du seul discours hérité d’une vision dépassée de ses rapports avec ses anciennes colonies. Les peuples du Maghreb attendent de notre pays des relations de coopération et de respect mutuel. A quand une nouvelle politique de la France vers cette région pour en faire un espace de solidarité, tourné vers la construction d’un partenariat méditerranéen du développement mutuel. C’est aux forces progressistes de ses peuples d’ouvrir cette voie nouvelle. C’est le choix du Parti communiste français.
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