Faut-il soutenir la répression pour être pro-marocain?

Ils ont été présentés à l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU, Christopher Ross, comme des élus et acteurs sahraouis pro-marocains. A leur tête, le président du CORCAS, Khalihenna Ould Rachid, et son frère l’éternel président de la collectivité local d’El Aaiun et Président de la Région de Boujdour-Saguia El Hamra, Hamdi Ould Rachid, le transfuge Bachir Dkhil, de l’Union Constitutionnelle (UC), Omar Bouaida, du Rassemblement national des indépendants (RNI), et le Gouverneur de Laayoune qui se dit d’origine sahraouie, Khalil Dkhil.
Ils ne se sont jamais prononcé sur les graves violations des droits de l’homme commises par le Maroc au Sahara Occidental. Pas un mot sur ces femmes violées et humiliées, même en présence de l’Envoyé onusien.
Nombreux sont ceux qui sont présentés à la communauté internationale comme « élus et acteurs locaux », mais qui n’ont jamais levé le petit doigt pour défendre l’Article 22 de la Constitution marocaine qui prévoit que « il ne peut être porté atteinte à l’intégrité physique ou morale de quiconque, en quelque circonstance que ce soit et par quelque personne que ce soit, privée ou publique. Nul ne doit infliger à autrui, sous quelque prétexte que ce soit, des traitements cruels, inhumains, dégradants ou portants atteinte à la dignité. La pratique de la torture, sous toutes ses formes et par quiconque, est un crime puni par la loi ».
Ceux qui se passe tous les jours dans les villes du Sahara Occidental contrôlées par le Maroc est une insulte, une humiliation et un mépris à tous les sahraouis quelque soit leur appartenance politique, sociale, tribale ou régionale.
Leur silence assourdissant face aux violences faites aux femmes dénudées en pleine rue témoigne de la fausseté de leur représentativité d’une population livrée aux pires monstruosités.
Où se cachent ceux qui n’hésitent pas à vanter « le progrès et le développement » réalisés par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara Occidental? Pourquoi ne dénoncent-ils pas les crimes commis contre une population sans défense? Contre des femmes et des adolescents qui manifestent pacifiquement pour revendiquer un droit qui constitue un des piliers de la Charte des Nations Unies?
Que vaut le développement et le progrès économique s’ils ne sont pas accompagnés de dignité et de fierté?
Où se situent les partis, les syndicats et les associations par rapport à ce qui se passe dans les rues d’El Aaiun? Il se peut qu’ils attendent, pour condamner les dépassements de la police marocaine, d’avoir le feu vert des responsables marocains. Dans ce cas, ils ne sont pas des acteurs mais des agents de l’autorité d’occupation.
La Tribune du Sahara, 28 mars 2013

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