L’installation de la nouvelle équipe socialiste à l’Elysée semble donner le feu vert aux Etats-Unis pour appliquer leur plan en vue de mettre fin au long conflit du Sahara Occidental. L’instabilité créée au Mali en vue de déstabiliser toute la région du Sahel a été le catalyseur de l’initiative états-unienne. Washington est convaincue que la stabilité de cette région passe forcément par la solution du conflit du Sahara Occidental. L’Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental n’a pas cessé de le répéter lors de sa dernière tournée pour renouer les contacts avec les parties concernées et intéressées. De ce fait, le temps sur lequel le Maroc a parié s’est retourné contre lui. L’ensemble de nouvelles donnes ont clairement joué en faveur du peuple sahraoui. Les développements de la situation au Mali et le soulèvement pacifique de Gdeim Izik ont été décisifs pour mettre les américains en oeuvre en quête d’une solution politique basée sur le principe d’autodétermination incessamment invoqué par toutes les résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
C’est la conclusion à tirer du communiqué diffusé par le dénommé Groupe d’Amis du Sahara Occidental (Etats-Unis, France, Russie, Espagne et Royaume Uni) et annoncé sur le site de l’Ambassade américaine à l’ONU. Une déclaration conjointe inhabituelle et extraordinaire de soutien aux efforts de Christopher Ross appelant les parties à « faire preuve de souplesse dans leur engagement avec l’Envoyé Spécial en vue de mettre fin à l’impasse actuelle et avancer vers une solution politique ».
Cette déclaration conjointe annonce l’arrivée d’un évènement important au vieux conflit du Sahara Occidental. Sa publication sur la page de l’ambassade américaine à l’ONU est un message clair du soutien des Etats-Unis au diplomate Christopher Ross et un avertissement contre les attaques marocaines visant l’Envoyé Spécial. Le Maroc a capté le message et procédé à la suppression d’un article publié hier par Droitshumains.org, un site marocain dont le siège se trouve à Genève.
Le Maroc avait parié sur l’éventualité d’une démission de Ross après l’avoir récusé. Mais la taille du diplomate américain a bousculé tous les calculs des autorités marocaines. Ross tient à sa mission et jouit du soutien de toute la communauté internationale. A l’exception du Maroc qui doit se préparer pour la visite initiée aujourd’hui par l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Dans cette délicate situation, ses nouveaux alliés d’Abidjan ne lui seront pas de grande utilité. Encore moins les attaques contre l’Algérie.
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