L’Etau se resserre contre le gouvernement marocain au sujet du Sahara Occidental. Les partenaires européens expriment de plus en plus son mécontentement envers le royaume chérifien à cause de ses violations des droits de l’homme dans l’ancienne colonie espagnole. L’accord de pêche piétine devant le refus de l’Europe de reconnaître la souveraineté du Maroc sur les eaux du Sahara Occidental. L’accord agricole semble suivre le même chemin. Les produits agricoles provenant du Sahara Occidental et le préjudice porté aux intérêts des agriculteurs européens par les exportations marocaines ont un poids non négligeable sur le destin de cet accord. Le procès et le jugement des prisonniers de Gdeim Izik, le refoulement des parlementaires européens, les empêchant de visiter le territoire du Sahara occidental, les prises de position des ONG comme Amnesty International et Human Rights Watch ont, par ailleurs, fragilisé davantage la position marocaine.
La France, parrain du Maroc au Conseil de Sécurité, semble privilégier une politique d’équilibre au Maghreb en vue de doper ses relations économiques avec l’Algérie et gagner son soutien dans sa guerre contre le terrorisme au Mali. A l’Elysée, on est conscient que continuer à s’en prendre au peuple sahraoui nuit considérablement les relations entre les deux pays. De ce fait, le Maroc risque de ne plus pouvoir introduire des amendements dans le rapport annuel du Secrétaire Général de l’ONU et les résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental. Celles-ci auront comme base les résultats de la tournée régionale de l’Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental, Christopher Ross, dont la médiation dérange à Rabat à cause de son attachement au principe d’autodétermination préconisé par toutes les résolutions du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Général de l’ONU.
En tant qu’ancienne puissance coloniale, le poids de la position espagnole dans ce conflit n’est pas négligeable. Le gouvernement de Mariano Rajoy a tourné le dos la politique d’alignement de Madrid sur la position autonomiste marocaine. Raison pour laquelle, les deux villes de Ceuta et Melilla sont scénario d’assauts répétitifs de centaines de migrants sub-sahariens. Le Maroc renoue avec ses vieilles méthodes de chantage pour faire plier l’Espagne et l’Europe.
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