Le Mali et le narco-Etat du Maroc

Décidemment, les preneurs des décisions au Maroc sont aux abois!. Ils dénoncent la présence de combattants sahraouis dans tous les conflits de la planète. 
Selon la machine de propagande du Makhzen, des « mercenaires sahraouis » ont été transportés par des avions algériens en Lybie pour aider le régime de Kadhafi, alors que personne n’ignore que le défunt guide la Jamahiriya a arrêté toute aide au Front Polisario. Même l’aide humnitaire destinée aux réfugiés sahraouis en Algérie. C’est le Maroc qui, à travers sa presse, se vantait du soutien de Kadhafi aux thèses marocaines. Rappelons l’incident du retrait de la délégation marocaines des festivités du 40ème anniversaire de la Révolution du 1er Septembre à cause de la présence du président sahraoui Mohamed Abdelaziz. 
Ensuite, la mythomanie marocaine a changé de cap direction la Syrie où, selon le Makhzen, les combattants sahraouis sont arrivés à la rescousse de Bachar Al-Assad. A croire que les sahraouis, fatigués de combattre pour leur cause, sont allés ailleurs en quête d’autres horizons pour défendre les causes de la planète entière.
Mais le conflit qui abrite tous les espoirs des marocains dans leur quête de contrôler le Sahara Occidental c’est le Mali dont la déstabilisation a été, depuis des années, l’un de ses objectifs. Leur but : poursuivre la campagne contre l’Algérie en accusant celle-ci d’être derrière la prolifération des mouvements terroristes dans la région dans une vaine tentative de porter atteinte à l’image que l’Algérie s’est forgée en tant que puissance économique et régionale grâce à ses ressources naturelles et son expérience dans la lutte anti-terroriste.
Le Maroc a été classé par tous les organismes anti-drogues comme narco-Etat. La mésaventure du Sahara Occidental a largement contribué à la chute du royaume chérifien dans les bras de la mafia de la drogue. Ses dépenses fort élevées à cause de l’occupation du Sahara Occidental l’ont amené à intégrer les revenus de la production du cannabis dans le budget de l’Etat, tout comme la contribution saoudienne qui permettait au Maroc de « boucler ses fins de mois », suivant les termes de l’Observatoire Français de la Drogue, qui remarque l’existence « d’un « trou noir » dans les comptes marocains « qui fournit un potentiel de blanchiment considérable ».
Au Mali, la dérive d’AQMI dans le trafic de drogues a ouvert les portes aux « produits marocains ». Suivant le pas des marocains, L’Etat malien va s’accomoder de la situation en se remettant au statu quo et laissant la région abandonnée à son sort. Cette situation permettra au Maroc d’agir en toute liberté y inclus au sein des différents échelons de l’Etat malien. Des sources toujours anonymes s’en prennent à l’Algérie et au Front Polisario à travers des déclarations au correspondant de l’AFP à Bamako.
Dans le dernier acte du scénario, les camps du Front Polisario sont attaqués et des coopérants européens kidnappés. Ironie du sort, AQMI nie toute implication dans cet enlèvement et soudain un nouveau mouvement fait surface pour revendiquer l’attaque. Il se proclame d’orientation ouest-africaine mais n’a pour cible que l’Algérie. Son nom : MUJAO. Plus tard, il se fera remarquer davantage par plusieurs opérations contre des cibles algériennes. De là à penser que le Maroc se trouve derrière ce mouvement il n’y a qu’un pas très facile à franchire. 
Le lobby pro-marocain au Mali, et à leur tête le présumé ministre des affaires étrangères, Tiémani Coulibaly, a choisi de dénoncer la présence des sahraouis dans le MUJAO tout en remerciant le Maroc pour son soutien politique et humanitaire aux autorités maliennes de transition. Pourtant, il y a quelques semaines, l’agence de presse marocaine multipliait les dêpêches sur le démantèlement de cellules de recrutement de djihadistes qui ont expédié des dizaines de marocains pour combattre au Mali. Des déclarations qui font surface à chaque fois que l’Envoyé de l’ONU pour le Sahara Occidental se met au travail ou lorsque le rendez-vous du débat du Conseil de Sécurité sur ce conflit approche.

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