Mais à quoi jouent donc les multinationales françaises au Sahara Occidental? Et que veut donc la firme Total qui ne fait ni plus ni moins que conduire des forages dans un bloc qui lui a été assigné au titre d’un accord d’exploration conclu avec le Maroc.
Vingt six ONG se sont indignées et dénoncent cette présence pour le moins anachronique de la firme multinationale française qui semble ainsi ignorer l’Histoire et la géographie en se trouvant sur un territoire qui est la source d’un conflit de décolonisation. Un tel manque de retenue est surprenant de la par d’un entreprise qui dispose d’une légion de conseillers en mesure de souligner le caractère contradictoire aux à la légalité internationale dès lors que le dossier du Sahara occidental est entre les mains de l’ONU et que son règlement est encore moins d’être une mince affaire.
Mais il n’en reste pas moins que si ressources en hydrocarbures il y-a, elles sont réputées être la propriété du peuple sahraoui qui n’en tirera aucun revenu si les recherches s’avèrent concluantes sur le bassin actuellement exploré.
L’attention est attirée qu’il en va de même pour les ressources halieutiques du Sahara occidental qui ont largement été exploitées par le Maroc dans le cadre d’accords avec l’Union européenne. Le peuple sahraoui n’en tire aucun profit, à telle enseigne que s’il poussait des clous de girofle sur son sol, il en serait privé.
La société pétrolière française, qui possède des intérêts colossaux à travers le monde et qui n’ignore certainement pas de quoi il retourne, ne peut pas faire comme si elle ne savait pas et se laver les mains des intérêts d’un peuple qui jusqu’à preuve du contraire est toujours en lutte pour la conquête de son indépendance.
Sinon, dans le doute il lui appartenait de s’abstenir. Est-ce que vraiment la si grande entreprise française avait besoin d’un pétrole sahraoui pour le moment virtuel afin de donner plus d’épaisseur à ses prévisions de consolidation du chiffre d’affaires? De bien mauvaises affaires pour la circonstance.
Par Djamel Eddine Merdaci
ACTUALITE-DZ, 13/03/2013