La célèbre activiste sahraouie Aminatou Haidar a témoigné ce mardi devant la Haute Cour espagnole dans le cadre de l’enquête ouverte par l’ancien juge Baltasar Garzón contre 13 hauts fonctionnaires du gouvernement marocain pour crimes de génocide et tourture contre la population civile du Sahara Occidental.
La plainte a été déposée par quatre citoyens sahraouis dénonçant divers actes de disparition forcée et de tortures commis par le Maroc au Sahara Occidental entre 1976 et 1987. Cependant, Haidar a souligné que ces violations des droits de l’homme ont continué jusqu’à 1991.
Le nouveau juge d’instruction, Pablo Ruz, a écouté pendant deux heures le récit d’Aminatou sur cette affaire. « J’ai apporté des données concrètes sur la torture et où se trouvent aujourd’hui les responsables, j’espère que justice soit faite», a déclaré Haidar aux médias, devant les portes de la Haute Cour.
Parmi les mis en cause se trouve Bensliman Hosni, chef de la gendarmerie royale sous Hassan II et Mohamed VI. Bensliman est mise en cause aussi par la France pour son implication présumée dans l’assassinat de l’oppositeur Mehdi Ben Barka en 1965. Les autres accusés sont Abdelhafid Ben Hachem, ancien chef de la sécurité nationale à la retraite et Harith el Arbi, patron de la police marocain à Dakhla, ville principale au sud du Sahara Occidental.
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