Pour AQMI et Rabat, la bataille de la com’ passe par Nouakchott

Trois sites mauritaniens ont construit leur réputation en servant de relais aux groupes terroristes qui sévissent au Nord Mali : Sahara Media, Agence Nouakchott Info et Alakhbar. 
L’auto-proclamée agence d’information Alakhbar se vante de donner du travail à 20 mauritaniens « dont des correspondants actifs à Nouadhibou, Zouerate, Rosso, Aïoun, Kiffa et Aleg » et d’avoir « une production propre, une présence sur le terrain et des informations de première main ».
Ils se vantent aussi d’avoir volé la vedette lors de l’agression terroriste contre l’Algérie au site gazier d’In Amenas. Cependant, depuis l’intervention des troupes françaises au Mali leurs prétendues sources affichent un silence total. Du coup, ces sources ont disparu de la mape. Nombreux observateurs se demandent où sont partis les fameux contacts de ces pseudo-agences d’information qui ont fait de l’acharnement contre l’Algérie et les sahraouis leur credo. D’ailleurs, au moment où l’attention des médias est tournée vers la situation au Mali, le site Alakhbar n’a pas trouvé mieux que de pointer son arme sur un sahraoui qui réside au Guinée Bissau, un ancien consul honoraire de l’Espagne dans ce pays. Alakbar l’accuse d’accointance avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz dans le trafic de drogue. Rien que ça! 
Sachant que les relations entre Ould Abdelaziz et le Maroc traversent l’un de leurs pires moments, vu l’acharnement de l’agence Alakhbar sur le président mauritanien, les sahraouis et l’Algérie dont les services de sécurité ont été accusées par la même agence d’être derrière l’attaque d’In Amenas, la relation de complicité est vite établie  entre cette pseudo-agence et les services secrets marocains. Surtout si on tient en compte que sa publication récente sur ce sahraoui porte les signes d’un vol au secours d’un Maroc acculée par la communauté internationale à cause de sa politique au Sahara Occidental.
Depuis quelques années, le Maroc ne voit le salut de son occupation du Sahara Occidental que par la diabolisation du Front Polisario. A l’instar des groupes terroristes au Mali, les marocains ont fait de Nouakchott leur rampe de tir contre le mouvement sahraoui. Por AQMI et Rabat, la bataille de la communication passe par Nouakchott. La mission a été confiée au correspondant de la MAP à Nouakchott, Abdelhafid El Bakkali, dont les agissements lui vaudront l’expulsion en Décembre 2011.
C’est ainsi que les trois pseudo-agences d’informations mauritaniennes ont largement participé dans la campagne marocaine contre les sahraouis et l’Algérie, cette dernière à cause de son soutien inébranlable au principe d’autodétermination comme seule solution au conflit du Sahara Occidental.
Pour rappel, la session du Conseil de Sécurité du mois d’avril prochain consacrée au Sahara Occidental sera décisive sur le sujet de l’élargissement des prérrogatives de la MINURSO pour la surveillance du respect des droits de l’homme au Sahara Occidental. 
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