Tout porte à croire que l’Algérie et ses positions vis-à-vis du dossier sahraoui empêche les serviteurs du roi Mohamed VI de dormir. Loin des formules protocolaires «creuses» serinées à l’occasion des fêtes nationales, l’Algérie est un sujet d’étude dans les séminaires organisés par le makhzen…
Ainsi en a été la journée «d’étude» tenue mercredi dernier à Rabat par le conseil économique social et environnemental (CESE) pour plancher sur le «bilan et perspectives du modèle du développement régional des provinces».
Mais pas seulement. Les participants devaient aussi examiner, tenez-vous bien, «la politique algérienne concernant le Sahara marocain» !
A ce point ? Eh oui, l’objectif de cette rencontre très officielle destinée à afficher des chiffres ronflants sur la grande prospérité de « nos provinces du sud», était de vendre un état des lieux surréaliste dans les territoire occupés pour appuyer le plan d’autonomie.
Et le secrétaire général du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Driss Guerraoui a d’entrée, planté le décor, précisant que cette journée d’études devait s’articuler sur «L’approche économique, sociale et culturelle pour faire face aux tendances séparatistes».
Tromperie
Tout au long des interventions, l’Algérie a été le leitmotiv. Les participants ont dénoncé à satiété «les thèses algériennes basées sur la désinformation». Ils ont aussi mis en relief «l’expérience marocaine qui a prouvé que la différence culturelle, linguistique et ethnique n’a jamais été un obstacle à l’unité nationale».
Une manière subtile de jeter la pierre dans le jardin algérien en faisant maladroitement le lien entre la cause sahraouie et la revendication amazighe en Algérie.
Le maître de cérémonie, Driss Guerraoui a ainsi mis en avant «les efforts consentis par le Maroc», pour le développement des provinces du sud qui ont donné lieu d’après lui, à «des indices sociaux qui comptent parmi les meilleurs à l’échelle nationale».
Un constat stratosphérique vite contredit par le président du CESE himslef en précisant tout de suite après qu’il y a encore «nombre de défis fondamentaux restant à relever» dans ces provinces. Les quels ? Driss Guerraoui a cité notamment «le taux de chômage parmi les jeunes et les femmes ayant un niveau d’études moyen ou supérieur.
De quoi mettre en parenthèse le bilan clinquant qu’il a dressé au début de son intervention !
Mais qu’importe, pour flinguer l’Algérie, le makhzen fait feu de tout bois…
Algérie1, 1/03/2012
Monsieur Merabet : Le Makhzen s’énerve parce que le rendez-vous des négociations sous les auspices de l’Envoyé Spécial de l’ONU pour le Sahara Occidental approche ainsi que la réunion annuelle du Conseil de Sécurité du mois d’avril pour le renouvellement de la MINURSO (Mission de l’ONU au Sahara Occidental) et le débat va à tourner autour du mandat du la MINURSO en vue de l’étendre aux droits de l’homme parce que le Maroc a dépassé les bornes en matière de répression contre les sahraouis. A cela s’ajoute la volonté de l’ONU de mettre fin au statu quo sur lequel le Maroc s’accommodait pour mater la résistance de la population des territoires occupés du Sahara Occidental.
Par Hakim Merabet | 01/03/2013
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