Les chalutiers européens, en particulier espagnols, devront s’armer de patience. Leur retour dans les eaux atlantiques marocaines n’est pas pour demain. Les discussions entre le Maroc et l’Union européenne sont au point mort même si le volet technique a enregistré des progrès durant les cinq rounds de discussion.
Le retour des chalutiers européens dans les côtes marocaines et sahraouies n’est pas pour demain.
Le langage diplomatique des communications officielles veut que les négociations ont enregistré des progrès sur le volet technique pour ne pas dire qu’elles sont au point mort à cause de l’intransigeance marocaine d’inclure les eaux territoriales du Sahara Occidental sans présenter des documents attestant que les sahraouis bénéficient de l’accord de pêche. Cet élément faisait partie des raisons invoquées par l’Union européenne pour mettre un terme au précédent accord de pêche, le 14 décembre 2011 suite au soulèvement de Gdeim Izik dont les raisons ètaient purement sociales et économiques. Le message a éte bien reçu par l’UE.
A cet élément, l’UE a ajouté le volet des droits de l’homme que le Maroc refuse de respecter au Sahara Occidental. Une nouveauté, puisque jamais auparavant la Commission européenne n’avait évoqué ce point.
L’Espagne, dont les chalutiers constituent la majorité de la flotte de pêche européenne, a éte rattrapée par sa trahison au peuple sahraoui. Son ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete, pleurniche dans les couloirs de la Commission européenne prétendant que les différences économiques entre les deux parties « ne sont pas insauvables ».
La question du respect des droits de l’homme est un motif de préoccupation pour plusieurs pays parmi lesquels se trouve le Royaume-Uni, la Finlandem le Danemarque et les Pays Bas.
Il y a un an, le Parlement Européen a empêché le renouvellement de l’accord de pêche à cause de doutes sur sa rentabilité économique, sa soutenabilité et son respect des droits fondamentaux du peuple du Sahara Occidental.
Une nouvel échec qui s’ajoute à l’agenda de dégringolade que le Maroc enregistre dans sa politique de la terreur pratiqué au Sahara Occidental contre une population civile qui ne demande que des droits légitimes reconnus par une communauté internationale qui refuse de reconnaître sa souveraineté sur le territoire sahraoui.
Encore une preuve que le soutien français au Maroc ne sert à rien. Et le pire est à attendre. Rendez-vous au mois d’avril. Les débats au Conseil de Sécurité promettent d’être chauds. Les petits marocains baiseurs de main qui hier se jubilaient du verdict du tribunal militaire contre les militants des droits de l’homme sahraouis doivent préparer leur mouchoirs pour sécher leurs larmes. La victoire du peuple sahraoui s’approche de plus en plus.