Le 10 octobre 2010, date du soulèvement de Gdeim Izik, demeure une date symbolique pour les tous les sahraouis. Un jour pas comme les autres dans l’Histoire du peuple sahraoui. Un jour particulièrement mémorable en raison de sa signification historique et sa connotation combative d’un peuple qui refuse de déposer les armes et de se plier au fait accompli colonial.
Gdeim Izik fut le premier soulèvement du Printemps Arabe, la marque d’un changement d’époque, le parfum d’une histoire qui continue à séduire.
La date du 10 octobre 2010 a sonné le glas sur l’économie de rente imposée par le colonisateur pour s’assurer la soumission des sahraouis. Le peuple indigné s’est levé à l’unisson pour démontrer que ni les balles ni les brutalités vont l’empêcher de se battre pour ses droits. Ni la terreur ni la torture ni le black-out médiatique ne peuvent contraindre les sahraouis à abandonner la lutte.
Gdeim Izik était la preuve explicite de la volonté du peuple sahraoui de casser le joug du colonialisme et de l’expoliation des richesses sahraouies. Il enclencha le compte à rebours de l’occupation et de sa politique d’appauvrissement basée sur l’assistanat et la soumission avec les “cartillas”.
Ce jour-là, la respiration du marocain s’est arrêté au point de l’étouffement. Pendant 28 jours, le colonisateur s’est battu dans la confusion en sortant ses armes classiques de corruption et gratification. En vain. Ni les parcelles de terrain ni les cartillas n’ont réussi à acheter le silence des négociateurs sahraouis.
Le soulèvement de Gdeim Izik a infligé au Makhzen marocain une des plus grandes défaites de son histoire. Ses premiers effets se sont vite fait sentir. En tout premier lieu, le rapport accablant du SG de l’ONU qui restera dans les annales de l’histoire où pour la première fois depuis le cessez-feu au Sahara Occidental, il y a de cela plus de 20 ans, l’ONU remet le Maroc à sa place. Ensuite, la réponse vint de l’UE qui décida de mettre fin à l’accord de pêche avec le Maroc, accord qui continue à piètiner devant le refus marocain à allouer una partie des revenus de cet accord à la population locale.
La défaite marocaine a été tellement lourde que les responsables marocains ont voulu se venger des jeunes responsables de l’ organisation du camp de Gdeim Izik. Le procès des militants sahraouis a été un scénario destiné à montrer une preuve de force pour cacher une douloureuse défaite marocaine.
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