Dans son éditorial d’aujourd’hui 20 février 2013, le plus grand journal espagnol El Pais a plaidé pour l’extension du mandat de la MINURSO aux droits de l’homme dans la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental
Selon El Pais, « les apparences peuvent être trompeuses ». Si la cour a permis aux accusés de « crier le droit à l’autodétermination » et la présence d’observateurs internationaux dans la salle, « les militants sahraouis ont été jugés par une juridiction d’exception qui ne permettait aucun recours ».
« Le tribunal a refusé d’enquêter sur les allégations de torture formulées par les accusés. Les condamnations sont fondées sur des aveux à la police judiciaire que les activistes disent inventées ou arrachées sous la torture. Sur les armes qui ont tué les membres des forces anti-émeutes, il n’y avait pas les empreintes digitales des accusés, ils ne sont pas non plus reconnus dans la vidéo projetée dans la salle d’audience à la demande de l’accusation », ajoute le journal.
« Le développement du plus grand procès de sahraoui depuis que Rabat gére le territoire montre que si au Maroc les droits humains constituent toujours una matière ratée, au Sahara Occidental, c’est pire ».
« Le conflit du Sahara Occidental retournera de nouveau en Avril à la table du Conseil de sécurité de l’ONU. Il est temps que, pour que le respect des droits de l’homme dans ce territoire soit effectif, le contingent des Nations unies (MINURSO) qui y se trouve déployé soit chargé de superviser son application, comme c’est le cas de beucoup de forces de maintient de la paix », conclue El Pais.
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