BRUXELLES, APS- Le Parlement européen a exprimé samedi à Bruxelles dans une résolution adressée à la 22ème session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, sa préoccupation devant les violations continues des droits humains au Sahara occidental.
« Le Parlement européen fait part de ses préoccupations au vu des violations permanentes des droits de l’homme au Sahara occidental, et appelle à la protection des droits fondamentaux de la population du Sahara, y compris la liberté d’association, la liberté d’expression et le droit de manifester « , lit-on dans cette résolution.
« Le Parlement européen qui demande que soient libérés tous les prisonniers politiques sahraouis, salue la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel et souligne la nécessité d’un suivi international de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental « , poursuit-on dans la même résolution.
Le Parlement a réitéré son soutien » à un règlement juste et durable du conflit, sur la base du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies « .
Le ministre sahraoui délégué pour l’Europe, M. Mohamed Sidati, a estimé que ce texte « confirme les décisions antérieures du Parlement européen notamment son rapport du 13 décembre 2012 », et « réaffirme les positions de la grande institution européennes sur la question sahraouie et son attachement au respect et à l’application du droit international au Sahara occidental, à savoir le rejet de la politique d’occupation et de répression du Maroc ».
« Cette prise de position du Parlement européen doit être lue, comme un message de condamnation et de réprobation de la dérive répressive du gouvernement marocain au Sahara occidental « , a ajouté M. Sidati. Il a indiqué, notamment, que cette résolution intervient au moment où les autorités marocaines organisent » un procès inique, illégal contre 24 prisonniers politiques sahraouis devant un tribunal militaire « .
Le procès des 24 prisonniers politiques sahraouis ou « groupe Gdeim Izik », se déroule devant un tribunal militaire à Rabat. Sa troisème audition a repris samedi avec l’audition des prévenus.
Des observateurs européens, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l’homme, ainsi que des Eurodéputés, assistent au procès.