Tous les pays choisissent, toujours, les poids lourds de leur monde politique pour exercer en tant que représentants officiels de leur pays et pour défendre ses intérêts dans le pays qui les accueille. Ils sont choisis pour ce qu’ils savent, par leur compétence et par leur intégrité. Ces critères sont des armes indispensables pour qu’un représentant puisse exercer eficacement sa fonction.
Au Front Polisario, l’absence de bons critères au moment de nommer un représentant ou un ambassadeur ont conduit progressivement à la perte de nombreux acquis réalisés au cours des 16 premières années de la lutte du peuple sahraoui. L’appartenance tribale a toujours été le critère privilégié par les dirigeants du Polisario et par le président Mohamed Abdelaziz, en particulier, depuis qu’il a monopolisé tous les pouvoirs et prérogatives au sein du mouvement de libération sahraoui.
Notre représentant en France, Mansour Omar, est un exemple vivant de cette réalité.
La France est considérée comme l’ennemi numéro 1 des Sahraouis à cause de son soutien inconditionnel au Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. De ce fait, la personne désignée pour nous représenter à Paris doit être choisie parmi les meilleurs cadres du Polisario. Cependant, la réalité est très différente. Celui qui occupe ce poste est une personne dont le curriculum vitae ne porte que le fait d’appartenir à une tribu dont l’écrasante majorité habite à Dakhla, deuxième ville du Sahara Occidental et la seule qui a brandi en 1975 les drapeaux du PUNS, le parti créé par Khalihenna Rachid, l’individu qui exerce aujourd’hui de pion pour le Maroc. Et aujourd’hui, Dakhla est loin d’occuper une position d’avant-garde dans la lutte contre l’envahisseur marocain.
Une autre carte qu’il possède est l’appartenance au clan d’Omar Hadrami qui est passé au Maroc en 1989, après avoir semé la discorde et le tribalisme dans la société sahraouie. En 1988, Mansour a mobilisé les membres de sa tribu résidant dans les camps de réfugiés pour empêcher le Polisario de lui marginaliser pour avoir soutenu Hadrami. Les deux individus n’avaient de guide que leurs ambitions personnelles.
Depuis lors, le Polisario ne sait plus quoi faire pour éviter que Mansour suive les traces de son ami transfuge. Le dernier cadeau qu’il a reçu était le bureau du Polisario à Paris.
Dans toutes ces années qu’il nous représente en France, nous n’avons jamais eu l’occasion de lire une seule interview avec un médias français. Pire encore, la position de la France se durcit de plus en plus à l’avantage du Maroc. Au point d’empêcher la MINURSO de surveiller le respect des droits de l’homme au Sahara Occidental.
Maintenant, il semble qu’il a trouvé un passe-temps pour combattre l’ennui. Il passe la journée assis devant son ordinateur à la recherche d’articles pour les publier dans un site d’actualités français manipulé par les Marocains. Ce site porte le nom de « Newsring » ou le « Ring des Actualités » où les lecteurs se livrent à un véritable pugilat sans foi ni loi grâce à une publication libre délibérée. Et pour gonfler l’égo de Mansour, on offre à l’auteur la possiblité de publier sa photo.
Au nom du libre débat, chaque article publié par Mansour est accompagné de plusieurs articles marocains en offrant, ainsi, aux marocains une occasion en or de remplir la toile avec leurs attaques dirigées principalement contre l’Algérie et le gouvernement algérien. Un prétendu débat qui manque de toute éthique politique et sociale.
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