Une manifestation de soutien et de solidarité avec les 24 détenus sahraouis de Gdeim Izik a été organisée, hier, par le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et le groupe parlementaire d’amitié et de fraternité de l’APN, ainsi que l’APC d’Alger-Centre en présence de militants sahraouis.
Une manifestation de soutien et de solidarité avec les 24 détenus sahraouis de Gdeim Izik a été organisée, hier, par le Comité national de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS) et le groupe parlementaire d’amitié et de fraternité de l’APN, ainsi que l’APC d’Alger-Centre en présence de militants sahraouis.
Cette manifestation a été une occasion pour la délégation sahraouie, conduite par le wali d’El Ayoun M. Salem Hama Bouhia, d’affirmer son «refus» de la tenue, devant un tribunal militaire au Maroc du procès des 24 prisonniers politiques sahraouis de Salé et d’appeler à la libération inconditionnelle des détenus sahraouis à la veille de la tenue de leur procès prévu ce vendredi.
De son côté le président de la CNASPS a réitéré l’appel pour « la libération des prisonniers sahraouis », « l’arrêt de la répression et le respect des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés » et « l’instauration d’un mécanisme international pour la surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ».
La présidente de la commission de fraternité, Mme Saïda Bounab, a annoncé à cette occasion, qu’«un programme d’activités et de déplacements sera tracé afin de sensibiliser les parlementaires dans le monde sur cette question, et faire connaître l’engagement clair et franc de cette catégorie représentative de toutes les franges de la société».
Pour rappel, 56 prisonniers politiques sahraouis croupissent dans les geôles marocaines. 24 d’entre eux sont détenus à la prison de Salé depuis 27 mois au « mépris du droit international comme du droit marocain ».
Le wali d’El Ayoun a indiqué que ces militants ont été victimes de tortures et ont mené plusieurs grèves de la faim, il a rappelé qu’après deux reports, en janvier et octobre 2012, leur procès est fixé au 1er février devant un tribunal militaire d’exception « en dépit de leurs qualités de civils et ils risquent de lourdes peines de prison.
Ces militants sahraouis ont été arrêtés dans la foulée de l’assaut, mené en novembre 2010 par les forces marocaines, sur le camp de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun, capitale occupée du Sahara occidental. Plus de 20.000 Sahraouis y avaient élu domicile pour « défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux ».
Depuis l’assaut des forces de sécurité marocaines pour démanteler ce camp, les manifestations se succèdent au Sahara occidental. Dans une récente visite dans le pays, une délégation internationale du « Centre Robert Kennedy pour la justice et les droits de l’homme » avait demandé au gouvernement du Maroc de « mettre un terme à la situation de violence qui affecte la population sahraouie qui soutient l’indépendance du Sahara occidental ». Le 13 décembre 2012, le Parlement européen a une nouvelle fois » demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis ».
Salima Ettouahria
EL MOUDJAHID, 31/1/2013
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