RABAT – Une trentaine d’observateurs européens seront présents vendredi à Rabat pour assister au procès des 24 prisonniers sahraouis dits « groupe Gdeim Izik », devant un tribunal militaire à Rabat, a-t-on appris jeudi auprès des familles des détenus.
Les observateurs, pour la plupart des magistrats, avocats et militants des droits de l’homme, représenteront notamment le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH), l’Association internationale de juristes démocrates (AIJD), la Cour internationale de justice (CIJ) et l’Association internationale pour l’observation des droits de l’homme (AIODH).
Ils viennent notamment d’Espagne, France, Italie, Suède, Grande-Bretagne et Luxembourg.
Les prisonniers politiques sahraouis sont détenus à la prison locale 2 de Salé (ville jumelle de Rabat), depuis l’assaut donné par les forces marocaines au camp de Gdeim Izik près d’El-Aaiun (Sahara occidental) le 8 novembre 2010 où plus de 20.000 Sahraouis avaient élu domicile pour « défendre leurs droits politiques, économiques et sociaux ». Ils avaient protesté contre la précarité dans laquelle vit la population du Sahara Occidental malgré la varieté des ressources naturelles de leur pays.
Le tribunal militaire de Rabat avait reporté deux fois leur procès. Le premier report est intervenu le 13 janvier 2012 et le second le 24 octobre de la même année. Aucune raison n’avait été fournie sur ces deux reports par le tribunal militaire. Selon la loi marocaine, ils risquent la réclusion à perpétuité.
Le Sahara Occidental est une ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975 et figure dans la liste des 16 territoires non-autonomes enregistrés dans les listes de l’ONU.
Avec APS