Surprenant mais tellement prévisible: les groupes armés extrémistes (appelés Djihadistes ou islamistes selon la nomenkalture officielle des médias politiquement corrects) se sont littéralement volatilisés du Nord-Mali. Mis à part leurs technicals abandonnés et souvent calcinés par des frappes aériennes françaises (surtout celles d’hélicoptères Tigre), aucune trace d’eux à Gao, à Goundam ou à Kidal…Les avions français participant à l’opération Serval ont le plus grand mal d’acquérir des cibles réellement militaires. En réalité, il n’y en a point.
Où sont donc passés ces centaines de terroristes sur-armés selon les médias dominants? Le Nord-Mali n’est pas une terre de Djihad a estimé un haut reponsable français avant d’enchaîner, le Djihad pu guerre sainte, c’est en Syrie (cad contre le Président syrien Bashar Al-Assad)…Etonnant!
En tous cas, une chose est sûre pour les militaires africains embarqués dans cette aventure étrange: il s’agit de faire la chasse aux peaux claires ou aux rouges (c’est selon) et là il y a un risque réel de conflit ethnique dont l’Afrique peut se passer.
Le nombre de combattants d’AQMI ou Al-Qaida au Maghreb Islamique n’a jamais dépassé la barre limite de 200 éléments auxquels il faut ajouter un réseau concentrique de sympathisants et de clients, généralement des trafiquants en tous genres. Le MUJAO regroupe un nombre légèrement supérieur.
Reste le groupe Ançar Eddine dont les membres sont des Touaregs ou Tamacheks, les habitants autochtones du Nord-Mali, du Nord-Niger, du Sud-est algérien et de la Libye méridionale. Difficiles de les accuser d’extrémisme religieux ou de terrorisme puisque même si Iyad Ag Ghaly, leur chef, ancien consul du Mali en Arabie Saoudite s’est converti sur le tard au Salafisme, la plupart ne s’y reconnaissent pas et continuent de vivre suivant leur matriarcat ancestral.
Où se cachent donc ses barbus qu’on a vu saccager le patrimoine culturel musulman de Tombouctou? où se cachent les fanatiques coupeurs de mains? Disparus. Ont-ils émigré dans les pays voisins comme le suggèrent des officiels libyens qui redoutent le retour des combattants sahéliens de Gaddafi? Des combattant qui, faut dire en passant, ont été retournés par les services spéciaux français en pleine guerre de Tripolitaine et qui, maintenant se sont opposés à l’avancée des forces maliennes et françaises à Konna et Diabaly (les seules localités ayant enregistré des combat dans cette drôle de guerre africaine)
Chacun donc combat pour quelque chose. Des militaires maliens pour le recouvrement de l’intérgrité territoriale du Mali et en passant casser du rouge, les tchadiens et nigériens pour l’argent…Et les français? l’Uranium? l’Or? Pour le prestige? Pour le Nouvel Ordre mondial? Sur injonction des multinationales? Pour conjurer la faillite de l’Etat français que l’on s’efforce de cacher depuis des mois?
Le plus étonnant dans cette histoire est qu’une fois la campagne terminée, la France s’apprête à soutenir le MNLA dans l’ensemble de ses revendications. C’est-à-dire une large autonomie pour les touaregs pouvant aboutir à la création de leur Etat à la lisière du Sahel et du Sahara..
Serait-ce une guerre fictive pour sauver une économie? Tout porte à le croire.
STRATEGIKA51, 28/1/2013
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