Victimes de corruption, plusieurs entreprises espagnoles se plaignent depuis l’année dernière. Mais des deux côtés de la rive méditerranéenne, c’est le silence total chez les autorités. A bout, ces entreprises montent au créneau et accusent l’Etat marocain d’expropriation.
Politisation du problème?
L’association des Affectés par l’extorsion au Maroc [AAEM] accuse “l’Etat marocain d’expropriation”. Selon elle, le gouvernement chérifien aurait extorqué de l’argent à des entreprises espagnoles “à travers la Compagnie générale Immobilière [CGI], une filiale de la Caisse de Dépôt et de Gestion [CDG], qui détient 50% du capital d’Addoha”, rapporte la presse espagnole.
Pourtant, l’actionnaire majoritaire du groupe Addoha n’est autre que son PDG, Anas Sefrioui. En fait l’Association rend tout simplement l’Etat marocain responsable de la situation que connait depuis de nombreux hommes d’affaires et entreprises espagnoles au Maroc depuis un certain temps.
L’AAEM rappelle à l’occasion les cas de Formaroc et Torreblanca, deux sociétés opérant dans les BTP qui se seraient faites “dépossédées de leur biens” par le groupe d’Anas Sefrioui.
Un moyen de faire réagir le gouvernement espagnol ?
En effet, depuis que les entreprises réclament l’intervention du gouvernement espagnol, ce dernier reste silencieux. L’Etat ibérique a récemment décidé de renforcer la sécurité juridique des entreprises espagnoles à l’étranger, notamment en Bolivie.
Mais, celles implantées au Maroc semblent avoir été oubliée, dénonce l’AAEM, ajoutant que Mariano Rajoy pas voulu discuter ces extorsions lors du sommet bilatéral entre l’Espagne et le Maroc tenue à Rabat en septembre dernier. Après cela, l’affaire a même été portée jusqu’au Parlement européen, mais n’a eu aucune suite.
En clair, l’AAEM essaie en quelque sorte de politiser leur problème, voire de créer un incident diplomatique pour que les choses bougent.
L’Association entend mener son combat jusqu’à obtenir gain de cause, car les entreprises espagnoles actuellement implantées au Maroc, ne veulent”absolument pas” quitter le territoire.
Algérie1, 1/1/2013
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