La DST, la Direction de la sûreté du territoire (rebaptisée DGST) fait du charme aux Algériens. Cette police politique dont l’une des spécialités est de rameuter les médias officiels et une certaine presse privée contre l’Algérie, a accepté de parler avec un journaliste algérien. C’est ce que révèle le quotidien algérien El Watan dont l’envoyé spécial, Zouheir Aït Mouhoub, a rencontré « un haut responsable de la DST marocaine » à Fes.
« Un haut responsable de la Direction de surveillance du territoire marocain, la DST, accepte de livrer pour El Watan Week-end ses appréciations sur la lutte antiterroriste menée dans la région », signale notre confrère algérien.
D’après El Watan, les Marocains veulent forcer la main aux services secrets algériens qui ne collaborent pas assez dans la lutte anti-terroriste. La DST se plaint que la cellule qui aurait été démantelée la semaine dernière à Fes était dirigée par un Algérien qui avait déjà eu maille à partir avec la justice marocaine et qui a été expulsé en Algérie ; qui l’a libéré par la suite après la promulgation de la « charte de la réconciliation nationale ».
Pourtant, cette information n’est pas la même que celle qui a été donnée par les autorités marocaines à l’opinion publique et aux médias étrangers.
Selon la version officielle marocaine, après le démantèlement de la cellule de Fes, les six personnes interpellées se sont avérés être tous des Marocains, l’un d’eux ayant été arrêté en 2005 en Algérie et extradé au Maroc. Or, la version de la DST donnée à El Watan est bien différente. L’homme en question est un Algérien et il serait le chef de la cellule de Fes.
Laquelle des deux versions est la bonne ? Et si la deuxième version est la bonne, pourquoi la DST qui généralement n’est pas tendre avec l’Algérie, n’a pas profité de l’aubaine de l’arrestation d’un Algérien pour lever une fois encore les bras au ciel et montrer du doigt le pays voisin ?
DEMAIN, 29/12/2012