Le président français, François Hollande, a achevé hier sa visite d’Etat en Algérie qualifiée d’évènement majeur dans l’histoire des relations entre la France et son ancienne colonie.
Dans une première conférence de presse et sur le sujet de l’UPM, M. Hollande a expliqué que ce n’est pas dans le cadre de l’UPM qu’une réponse sera trouvée à la question palestinienne ou celle du Sahara occidental, lesquelles, a-t-il dit, doivent être réglées dans le cadre des Nations unies et la négociation directe. Il a ajouté que lors du dernier sommet des 5+5 à Malte, une réflexion a été engagée sur la manière de rapprocher l’Europe et le Maghreb pour « évacuer les préalables » de la Palestine et du Sahara occidental.
En abordant la question du Sahara Occidental dans un entretien avec les quotidiens El Watan et El Khabar, M. Hollande a déclaré que « la France est pleinement consciente de l’enjeu que représente la question sahraouie pour les populations concernées, pour le Maroc et pour l’Algérie. Elle soutient une solution négociée et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions et paramètres clairement définis par le Conseil de sécurité, le réalisme et l’esprit de compromis doivent permettre de parvenir à une solution politique à ce différend qui n’a que trop duré. La France est disponible pour aider les parties à progresser vers une solution ».
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A Tlemcen, au deuxième jour de sa visite, le président français a voulu marquer sa distance de tout soutien à la proposition marocaine d’autonomie en afirmant : »Nous sommes favorables aux résolutions de l’ONU et rien que les résolutions de l’ONU. Nous devons aller vers l’application de toutes les résolutions de l’ONU ».
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A Tlemcen, au deuxième jour de sa visite, le président français a voulu marquer sa distance de tout soutien à la proposition marocaine d’autonomie en afirmant : »Nous sommes favorables aux résolutions de l’ONU et rien que les résolutions de l’ONU. Nous devons aller vers l’application de toutes les résolutions de l’ONU ».
Cette declaration est loin d’appaiser les craintes marocaines. Alors que les présidents français réservent d’habitude au Maroc la « primeur » de leur « première sortie maghrébine », « c’est l’Algérie qui l’a emportée cette fois-ci. La semaine dernière, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault, en visite au Maroc, avait préparé le terrain en assurant que Rabat n’avait « rien à craindre d’un dialogue plus étroit » Alger-Paris.
La presse du Maroc, allié principal de la France au Maghreb, a assuré tout au long de la semaine une couverture a minima et essentiellement factuelle de la visite du président français François Hollande en Algérie.
La Tribune du Sahara, 21/12/2012
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