Le président sahraoui Mohamed Abdelaziz a affirmé que l’intifadha de l’indépendance dans les territoires sahraouis occupés a prouvé au monde entier que la «voie de l’attente et de la trêve est révolue».
Dans une allocution à l’ouverture de l’année judiciaire 2012-2013 à Boujdour, citée par l’Agence de presse sahraouie (SPS), le président sahraoui a souligné que «les méthodes de l’intifadha dans les régions occupées ont prouvé leur efficacité».
«Grâce à l’intifidha de l’indépendance, à la résistance du peuple sahraoui et aux gloires de l’Armée de libération populaire sahraouie, l’occupant marocain a subi des coups successifs qui se sont traduits par des visites aux territoires occupés d’une délégation canadienne, du rapporteur onusien sur la torture et du représentant personnel du secrétaire général de l’ONU outre la décision du Parlement suédois de reconnaître la République sahraouie», a souligné Mohamed Abdelaziz.
Tout cela «a prouvé au Maroc que la politique d’annexion par la force et la proposition de l’autonomie sont inacceptables», a ajouté M. Abdelaziz.
Le président sahraoui a exprimé sa satisfaction quant aux «acquis importants de la cause sahraouie», mettant en garde contre l’étape à venir qui nécessite «l’unification des efforts».
S’agissant des détenus sahraouis, M. Abdelaziz a souligné que «les sahraouis ne pourront vivre en paix tant que leurs frères souffrent dans les geôles marocaines et que le pays demeure sous l’emprise de l’occupation marocaine».
Par ailleurs, des participants à la journée de commémoration des manifestations populaires du 11 décembre 1960 ont estimé que les intérêts économiques de la France au Maroc empêchent l’aboutissement du dossier sahraoui.
«Les intérêts matériels et économiques de la France ont bloqué l’aboutissement de la question du Sahara occidental et empêché le peuple sahraoui d’accéder à son indépendance», a déclaré à l’APS le délégué au conseil participatif de l’agglomération de Marne et Chantereine (Seine-et-Marne), M. Kabeya NKashama, en marge de cette commémoration.
Pour lui, les pays industrialisés et la France «veulent sauvegarder leurs propres intérêts au Maroc en piétinant les valeurs humaines de liberté, d’émancipation et de droit des peuples à l’autodétermination».
Il a souligné, à ce propos, «l’attitude hypocrite» de la France consistant à «prêcher la liberté et les droits de l’homme», alors que sur le dossier sahraoui, elle «ne l’applique pas sur le terrain».
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