Le Maroc tente, depuis des années d’inscrire le Front Polisario sur la liste des organisations terroristes et des trafiquants de drogue, en faisant croire qu’il avait des liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique et évoquant de prétendus rapports entre le Polisario et les narcotrafiquants qui sévissent dans la région du Sahel.
Dans ce but, Mohamed Dihani a été enlevé le 28 avril 2010 à proximité de son domicile à El Aaiun. Il a passé six mois sous la torture pour lui faire accepter à reconnaître qu’il était le chef d’une cellule terroriste responsable d’attentats terroristes qui d’autres se chargeraient d’exécuter contre la MINURSO (Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental), la bande de transport des phosphates de Boucraa et d’autres cibles.
Les plans du Makhzen contre la mission onusienne opérant au Sahara Occidental ont échoué lorsque le jeune de 26 ans a refusé et raconté ce qui lui est arrivé à Brahim Dahane, défenseur des droits de l’homme et vice-président de l’association sahraouie des droits de l’homme, ASVDH.
La flagrance du cas a conduit les autorités marocaines à faire marche arrière dans leurs plans contre la mission onusienne et attribuer à Dihani d’autres accusations telles que l’appartenance à un groupe jihadiste qui voulait attaquer, en Italie, une voie ferrée entre Livourne et Rome ou de préparer une attaque contre une haute personnalité du Vatican. Son procès était prévu pour aujourd’hui, 12 Novembre.
Dihani résidait en Italie où il travaillait dans l’horecka et l’agriculture.
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