En Algérie, l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a demandé de rencontrer des représentants de la société civile algérienne, a révélé le président de la Commission des Affaires Etrangères du Parlement algérien, Belkacem Abbès, au quotidien algérien El Khabar. Belkacem s’est entretenu avec Ross, accompagné par de représentants des différents groupes parlementaires. Le représentant du Mouvement pour la Paix a déclaré à El Khabar que Ross voulait savoir si l’intérêt portée à la question du Sahara Occidental se limite à la classe politique et non au peuple algérien.
Selon l’APS, les présidents et représentants des groupes parlementaires ont souligné « le souci de l’Algérie de veiller au respect des principes de bon voisinage avec tous et de défendre les causes justes ».
Ils ont également précisé que l’Algérie était soucieuse de contribuer à l’édification de l’Union du Maghreb Arabe (UMA), ajoutant qu’ »elle n’est pas partie au conflit, mais elle déploie d’importants efforts pour parvenir à un règlement équitable conformément aux décisions de la légalité internationale et mettre un terme à ce conflit qui dure depuis 37 ans ».
Les députés étaient unanimes à souligner qu’il s’agit d’une décolonisation et il est impératif de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre et intègre sous l’égide des Nations unies ».
Intervenant à cette occasion, le président de la commission des affaires étrangères, de la coopération et de la communauté Belkacem Abbès, a souligné que les relations avec le Royaume du Maroc « sont des relations d’amitié et de fraternité » rappelant que beaucoup d’ONG à travers le monde soutenaient le droit du peuple sahraoui à son autodétermination, conclue l’APS.
M. Christopher Ross, indique El Khabar, a déclaré aux représentants des groupes parlementaires que dans ses conversations avec le Président Bouteflika le sujet des relations bilatérales avec le Maroc a éte traité et que Bouteflika a exprimé son souci pour le danger des drogues introduites à travers les frontières avec le Maroc et a insisté sur la nécessité que la partie marocaine allège le ton de sa diplomatie avec l’Algérie.
Selon le même quotidien, Ross a déclaré aux responsables algériens qu’il n’est pas convaincu par l’argument avancé par la France et le Maroc prétendant qu’ils craignent que l’autodétermination du peuple saharaui ne conduise à la chute du trône alaouite.