Site icon Maghreb Online

La visite de la dernière chance?

Le Gouvernement de Mohamed Abdelaziz met les bouchées doubles pour accueillir l’envoyé spécial de l’ONU, Christopher Ross, dans la perspective de suivre de plus près le projet d’autodétermination du peuple sahraoui qui ne peut se concrétiser que grâce à l’institution de Ban Ki-Moun .Celle-ci s’est déclarée officiellement favorable à un dénouement du conflit qui perdure depuis déjà 35 années pour la simple raison que cette institution onusienne a publié un rapport en faveur de la RASD où elle reconnaît que le belligérant qu’est le Makhzen doit négocier car le département de Ban Ki Moon reconnaît sa responsabilité de l’ONU à l’égard du peuple du Sahara occidental ». 
L’autodétermination de la RASD doit s’acquérir par le Référendum auquel s’oppose le Maroc après le veto que lui avait accordé la France de Sarkozy. Mais qu’en est-il aujourd’hui de la position française après l’élection du socialiste François Hollande à la tête de la République française. Le département onusien sous la coupe de Ban Ki Mooon et depuis la publication du dernier document plaide en faveur de la réunion des efforts des deux antagonistes dans la perspective de réussir cette autodétermination qui reste sous la responsabilité du Polisario pour arracher sa souveraineté en tant qu’Etat indépendant par l’organisation de son référendum, dernière colonie du continent africain.
L’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, se rendra prochainement dans les camps de réfugiés selon les propos de l’ambassade à Alger qui prépare une visite officielle demain aux camps de réfugiés à Tindouf. Elle portera essentiellement sur les nouveaux développements dans la région et l’accent sera mis sur les échanges de vues ainsi que les pourparlers avec les interlocuteurs-clés que sont les deux antagonistes sur la manière d’accélérer les progrès vers l’objectif central énoncé dans les résolutions successives du Conseil de sécurité, en d’autres termes, une solution politique mutuellement acceptable, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental». 
Dans ce rapport adressé en avril dernier au Conseil de sécurité, Ban Ki-moon avait dénoncé les obstacles posés par le Maroc à la MINURSO , en citant les « entraves » qui empêchent cette dernière d’accomplir pleinement sa mission et de s’acquitter de son mandat de « manière crédible » dans les territoires sahraouis occupés.  » La MINURSO n’est pas dans la capacité d’exercer pleinement ses fonctions de surveillance de maintien de la paix et d’observation, et ne dispose pas de toute l’autorité lui permettant d’empêcher l’érosion de son rôle’’, avait affirmé le chef de l’ONU. Cette visite est fortement saluée par la population du camp de 27 Février contacté par nos soins. Elle est notamment saluée par le Front Polisario qui a assuré de sa « pleine coopération » pour arriver à un consensus sur l’indépendance de cet Etat reconnu par 88 pays. 
Cette annonce intervient deux jours après l’adoption par la Commission de l’ONU chargée des questions de décolonisation d’un projet de résolution sur le Sahara occidental, qui sera soumis au vote à l’Assemblée générale de l’ONU avant fin décembre 2012. Les responsables onusiens focalisent sur cette option de reprendre langue avec les responsables concernés et appuient, en outre, le processus de négociation initié par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental, et loue les efforts déployés à cet égard par le Secrétaire général et son Envoyé personnel». 
Il est à rappeler que Christopher Ross devait se rendre dans la région à la mi-mai dernier, mais le gouvernement marocain avait décidé, unilatéralement, d’en retirer sa confiance, et ce, quelques semaines après la publication d’un rapport de l’ONU qui avait critiqué les autorités marocaines. Cette annonce de visite de Ross intervient deux jours après l’adoption par la Commission de l’ONU chargée des questions de décolonisation d’un projet de résolution sur le Sahara occidental, qui sera soumis au vote à l’Assemblée générale de l’ONU avant fin décembre 2012.
Nadira FOUDAD
Quitter la version mobile