Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a affirmé avant-hier soir que l’objectif d’une intégration régionale regroupant les pays du Maghreb ne peut se concrétiser sans le règlement du conflit sahraoui vieux de 36 ans.
«Il n’y aura pas de Maghreb sans le Sahara»
Dans une allocution devant les participants aux travaux du 7e congrès de l’Union générale des travailleurs sahraouis (UGTSARIO), M. Abdelaziz a ajouté à l’adresse du Maroc, pays occupant une partie du Sahara occidental, que la lutte du peuple sahraoui continuera jusqu’à la concrétisation de son objectif suprême.
Qualifiant le Maroc d’intransigeant qui ne veut pas d’un règlement pacifique de la question, le président sahraoui, également secrétaire général du Front Polisario, a déclaré que «l’indépendance du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique, est un droit garanti par la légalité internationale».
Le leader sahraoui n’a d’ailleurs pas hésité à porter la responsabilité sur le Maroc s’agissant des tensions qui règnent dans la région, notamment avec la multiplication d’actes terroristes.
Car, selon lui, «la drogue et le terrorisme sont les deux principaux aspects du crime organisé transnational» et c’est bien le Maroc qui est le producteur et l’exportateur de la résine de cannabis.
Revenant sur le processus de paix, Mohamed Abdelaziz a souhaité que la prochaine visite du médiateur de l’ONU, Christopher Ross, «rétablira l’ordre des choses».
«Nous saluons la visite attendue de M. Ross dans la région en espérant qu’elle puisse permettre à la MINURSO d’accomplir sa mission dans les plus brefs délais», a-t-il dit en substance, soulignant la «disposition des Sahraouis à coopérer» avec l’ONU et l’urgence de «protéger les droits de l’homme» au Sahara occidental et de libérer tous les détenus sahraouis.
Pour M. Abdelaziz, il s’agit en définitive «d’organiser un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui et de permettre à la mission de travailler, à l’instar des instances similaires dans le monde, dans un climat de confiance, de transparence et de liberté de mouvement et de contact avec les citoyens sahraouis».
Le 7e congrès de UGTSARIO s’est ouvert dimanche soir à Boujdour, avec la participation de quelque 457 délégués représentant différents secteurs sahraouis, aux côtés de 30 participants issus des territoires sahraouis occupés.
Le congrès, qui porte le nom du martyr Saïd Sid Ahmed Dambar, est placé sous le slogan «Résistance, persévérance et développement». Plusieurs délégations étrangères représentant 27 organisations mondiales ont été présentes aux travaux.
Le congrès permettra entre autre de trouver les moyens de relever les défis rencontrés par les travailleurs sahraouis, de tracer les stratégies de l’organisation pour les années à venir, de mettre en place les plans d’action à même de promouvoir les travailleurs sahraouis. Les participants s’attelleront à trouver les mécanismes permettant de protéger les travailleurs sahraouis dans les territoires occupés. Les travaux se poursuivront jusqu’au 23 octobre.
De notre envoyé spécial aux camps des réfugiés sahraouis, Yassine Mohellebi
Le Jeune Indépendant, 22 oct 2012
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