Le maintien par le SG de l’ONU de son envoyé personnel au Sahara occidental, Christopher Ross, est une autre étape qui marque l’avancée de la cause du peuple sahraoui. Cette décision particulièrement sensible est appuyée par ses propos directs soulignant que » Les Nations unies n’avaient plus l’intention de modifier les termes de leur médiation, dont l’objectif est de promouvoir une solution politique au conflit acceptable par les deux parties « . Une ligne forte répondant aux termes de la Charte des Nations unies, qui stipule singulièrement le règlement des différends par des moyens » pacifiques » entre les belligérants et à s’abstenir de recourir à la menace ou l’emploi de la force. Tout ceci explique qu’il ne s’agit plus de » noyer » la question sahraouie dans un dédale de négociations procédurières en continu et sans résultats et d’aller droit au but pour que le conflit entre le Maroc et le Front Polisario s’achève.
Ce qui apparaît aussi avec une évidence dans les propos de Ban Ki-moon, c’est sa détermination à préserver le droit indescriptible du peuple sahraoui à décider de son existence, de sa souveraineté et de son indépendance en même temps qu’ils constituent une réponse à la grande majorité de la communauté internationale qui ne cesse de prôner une solution pacifique de ce problème qui dure. A cet effet, la position de l’Algérie est particulièrement constante, ferme et convaincante, puisqu’elle tend à ce que les deux parties discutent ensemble pour parvenir à une sortie honorable, une paix juste et durable, si au contraire, cette voie ne serait pas suivie, il serait vain et loin de correspondre aux principes de l’ONU et continuera à paralyser largement la stabilité de la région.
Il serait en tout cas intéressant que les Nations unies fassent toute la clarté sur la suite à donner aux revendications d’indépendance du peuple sahraoui et surtout de faire contrepoids à la timidité de la recherche de ce droit. Cette légitimité est un sujet à caution. Il revient aux Nations unies d’opter pour une plus grande rigueur utile et probablement plus pertinente pour arriver à éteindre ce conflit entre le Maroc et le Front Polisario. Un règlement, selon les grandes lignes de la Charte onusienne, serait d’un support immense à la fin des tensions, revitaliserait et réconcilierait l’unité du Grand Maghreb Arabe.
La garantie onusienne d’un règlement négocié de ce conflit dissiperait toutes les ambiguïtés et apporterait à l’Union du Maghreb Arabe (UMA) les éléments politiques et économiques qui lui permettront d’avoir un poids qui attire l’attention.
B. Chellali.
Le Maghreb, 29 août 2012