NOUAKCHOTT – Plusieurs milliers d’opposants mauritaniens ont manifesté, jeudi à Nouakchott, pour réclamer le départ du président Mohamed Ould Abdel Aziz qu’ils accusent de « despotisme et mauvaise gestion », ont rapporté des médias.
La manifestation, à l’appel de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), a eu lieu au centre de la capitale. Le président de la COD, Saleh Ould Henenna, a mis en demeure le président Ould Abdel Aziz de « partir avant qu’il ne soit tard », car selon lui, « notre action est pacifique mais elle est déterminée et prendra toutes les formes pour vous y obliger ».
L’ancien président de transition Ely Ould Mohamed Vall (2005-2007) a de son côté averti que « l’usage de la force n’est l’apanage de personne ». Il a conseillé au chef de l’Etat mauritanien de « se ressaisir et de dégager avant de regretter son entêtement ».
L’opposition poursuit depuis le 2 mai un mouvement de protestation avec des marches, meetings et sit-in pour pousser au départ le président Ould Abdel Aziz, ex-général élu en 2009 pour un mandat de cinq ans, après avoir renversé en 2008 le premier président élu démocratiquement de Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi.
Le mouvement, qui s’inscrit dans le cadre du « printemps arabe », des révoltes populaires à l’origine de la chute de plusieurs régimes au Maghreb, est rejeté par les partisans de M. Ould Abdel Aziz qui affirment que seul le verdict des urnes pourra le faire partir au terme de son mandat légal en 2014.
APS