par Ponce de León
Il serait intéressant de savoir comment Mme Belkacem rend compatibles sa position dans le gouvernement Hollande et son appartenance au Comité Consultatif des Marocains à l’étranger (depuis décembre 2007), nommée personnellement par le roi Mohamed VI et, en conséquence, à la solde de celui-ci. Le conflit évident d’intérêts, qui n’est pas nouveau puisque la jeune Mme Belkacem a déjà occupé le poste de porte-parole dans le cabinet de Mme Ségolène Royal tout en exerçant la même fonction au Maroc, ne semble pas, pour le moment, attirer l’attention des socialistes; mais cette fois, je crois qu’ils sont allés un peu loin car il s’agit d’un Ministre de la République…
Quoique… vu la complicité des socialistes, comme celle de toute la droite en France, aujourd’hui avec Mohamed VI, hier avec Hassan II, peut-être n’y a-t-il pas de conflit d’intérêts … ce qui serait plus grave… N’oublions pas que, en tant que marocaine, Mme Belkacem doit soumission à son Roi, commandeur des croyants. Il est inévitable de penser qu’avec une telle présence au coeur du Gouvernement de la République, nous ne pouvons pas attendre de M Hollande d’autre politique que celle suivie par ses prédécesseurs en ce qui concerne le soutien aux thèses marocaines sur le Sahara Occidental, de non respect, en somme, des résolutions des Nations Unies depuis 1975.
Cette position contraste par ailleurs avec la position du nouveau Premier Ministre, révélée récemment par une lettre de M Ayrault adressée à une association française d’amis de la RASD, dans laquelle la présence du Royaume du Maroc au Sahara Occidental est qualifiée, à juste titre, d’occupation. Verrons-nous bientôt éclater le conflit d’intérêts?
Plan de Paix au Sahara Occidental, 27/06/2012