Escalade de répression au Sahara Occidental

La nervosité de l’entourage du roi du Maroc à cause d’une perte progressive de crédibilité interne et externe a amené le régime monarchique de Rabat à doubler sa répression habituelle et systématique dirigée contre la population sahraouie. Un exemple en est l’augmentation des arrestations, enlèvements, torture, assassinat et viol, avec la fatale conséquence de l’apparition, la semaine dernière, dans les rues de El Aaiun, du corps dépecé du jeune Hamdi Tarfaoui. 
Le Maroc vient de retirer sa confiance en l’Envoyé Spécial du Secrétaire Général de l’ONU, Christopher Ross, au moment où celui-ci voulait se rendre dans les territoires occupés du Sahara Occidental pour rencontrer les sahraouis au mois de mai courant. Une première pour un émissaire onusien depuis M. Rydbeck en 1976. 
Ainsi, les services de sécurité marocains, au moment où le Maroc cherche à éloigner l’Ambassadeur Christopher Ross du processus de paix de l’ONU au Sahara Occidental, serrent l’étau sur le territoire notamment en visant à silencer le travail médiatique des activistes sahraouis des droits de l’homme. Pour arriver à leur but, les autorités marocaines ne lésinent pas sur les moyens. Mohamed Babir, 21 ans, a été enlevé dans un quartier résidentiel. Les yeux bandés avec un chiffon insalubre, il a été battu dans une voiture dans le but d’obtenir des informations sur « l’Equipe Media » qui travaille notamment dans les territoires occupés du Sahara occidental.
Face à l’échec de ses positions sur le conflit du Sahara Occidental, le Maroc a voulu aussi enterrer l’affaire Said Dambar, ce jeune sahraoui assassiné par un policier marocain à bout portant. Son cadavre gisait depuis plus d’un an dans la morgue de l’Hôpital Ben Mehdi à El Aaiun en attente de l’autopsie exigée par sa famille.
Ban Ki-moon, restera-t-il indifférent après la missive envoyée par le président sahraoui à ce sujet? 
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