Mohamed VI à Paris en quete d'aide pour limoger Christopher Ross

Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour la première fois dans l’histoire du conflit du Sahara Occidental, a clairement dénoncé les agissements marocains visant à isoler le territoire sahraoui non-autonome et empecher le libre  mouvement du personnel de la MINURSO, en noyant son siège de drapeaux marocains; en espionnant ses communications confidentielles; etc.

Le Maroc, avec l’aide de la France, est arrivé à vider le fondement de la présence de la MINURSO dans le conflit du Sahara Occidental, mais le rapport de Ban Ki-moon a été perçu comme un tournant dans l’approche onusienne dans sa recherche d’une solution « juste, durable et mutuellement acceptable basée sur le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». A cela s’ajoute que le gouvernement de droite vient de plier bagage en France laissant la place à un homme connu pour ses relations limitées, voire inexistantes, avec le Maroc.

Saad Edine El Otmani, le ministre des Affaires Etrangères marocain; lors de son périple de la semaine dernière, après avoir rencontré à Paris le ministre sortant Alain Juppé, et le collaborateur du président Hollande, Pierre Moscovici, et à Washington le secrétaire d’Etat adjoint, William Burns, il s’est envolé pour New York, pour une entrevue avec Ban Ki Moon. Le lendemain, c’est le roi en personne qui s’est rendu à Paris pour demander l’application de l’Ellysée dans le limogeage de l’Envoyé Spécial du SG de l’ONU, Christopher Ross.

Selon la presse marocaine, le Maroc envisage de retirer sa confiance du M. Ross en l’accusant d’etre derrière le rapport du SG et d’etre imparcial dans sa position. Si les efforts du gouvernement aboutissent au limogeage de Christopher Ross, ce sera la deuxième fois que la diplomatie du royaume ait eu raison d’un médiateur onusien américain, après que le Maroc ait fait sauter James Baker en 2004, qui proposait une autonomie provisoire au Sahara Occidental, sanctionnée au bout de cinq ans par un referendum d’autodétermination.

Ainsi, le Maroc qui voyait dans le statu quo le seul moyen de maintenir sa présence au Sahara Occidental et de mettre fin à la résistance sahraouie, voit comment ce meme statu quo s’est retourné contre lui. Les sahraouis n’ont pas renoncé à leurs droits. L’Algérie, après les élections législtaives est sortie renforcée de la vague dite du Printemps Arabe sans le moindre risque pour la cause sahraouie.

Les conditions actuelles ont poussé le Maroc aussi à refuser un officier allemand qui devait remplacer l’actuel chef de la MINURSO; Abdelaziz Hani. Rabat ne veut pas de quelqu’un d’intègre pour défendre son « intégrité territoriale »

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