Parution d'un livre qui évoque le rôle subversif des Etats-Unis en Algérie

Il s’agit d’un opuscule d’une centaine de pages mais ô combien édifiant. Que dire, même explosif ! Car s’agissant de l’Algérie, l’auteur cite, en ultime révélation, le nom d’associations et de membres de la «société civile» algériennes qui auraient bénéficié de subsides d’organismes américains qui «exportent» actuellement la démocratie dans le Monde arabe. Mais, d’abord, revenons au titre, Arabesque américaine, le rôle des Etats-Unis dans les révoltes de la rue arabe : il tient, en quelques pages, toutes ses promesses de mise à nu de cette vaste manipulation qui bouleverse actuellement le Monde arabe. Ce travail de recherche, «naïf et primaire» selon l’auteur, démontre comment la «spontanéité» de ces révoltes a été suscitée notamment grâce à un outil qui s’appelle Internet. 
L’auteur, Ahmed Bensaâda, docteur en physique de l’université de Montréal, qui a exercé notamment comme enseignant à l’université d’Oran, a dû remonter jusqu’aux révolutions colorées (Serbie, Géorgie, Ukraine et Kirghizistan) pour expliquer que, finalement, «le mode opératoire de ces révoltes a toutes les caractéristiques des révolutions colorées qui avaient secoué les pays de l’Est ». Et d’ajouter un peu plus loin : «Comme il est de notoriété publique que ces révolutions ont été structurées, formées et financées par des organismes américains, il serait logique de conclure qu’il y a présence d’une main américaine derrière ces révoltes de la rue arabe.» Parmi ces organismes américains qui «exportent» la «démocratie», l’auteur cite notamment l’US AID, la NED, Freedom House et Open Society Institute. 
Pour les nouvelles technologies, il cite bien sûr Google, Facebook et Twitter. Il y a également le redoutable logiciel de contournement de la censure, le fameux TOR. Concernant les Algériens qui auraient succombé au chant des sirènes de ces organismes américains, l’auteur cite, d’emblée, des membres de la défunte CNCD, boudée par les Algériens. Il cite, en l’occurrence, la LADDH de Mostefa Bouchachi qui aurait bénéficié, selon lui, de subventions de la NED au titre des exercices 2002, 2004 et 2005. Il y aussi le Snapap de Meziane Meriane qui serait, selon l’auteur, en étroite relation avec le Solidarity Center, un des quatre satellites de la NED, spécialisé dans le mouvement syndical. Il citera, enfin, le nom de Fodil Boumala, l’ancien animateur de l’ENTV dont le récent voyage en Amérique du Nord n’est pas passé inaperçu. 
Pour conclure, ce livre, dont la vente-dédicace est prévue aujourd’hui dimanche à 14h à la librairie du Tiers-Monde (Alger), est à recommander même s’il s’agit dans le cas d’espèce de prêcher en Algérie des convertis. Depuis des siècles, les Algériens savent en effet reconnaître l’envahisseur (et ses affidés) de loin. Ce n’est sûrement pas la trahison de quelques «brebis galeuses» qui va ternir à la fin la réputation d’un pays connu précisément pour sa résistance sans fin.
Aïcha K. 

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