Agression d'un conseiller sahraoui à El Aaiun – Mesures de confiance, négociations indéfinies et répression : les ingrédients idéaux pour maintenir le status-quo au Sahara Occidental

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), a lancé en 2002 les appelées « mesures de confiance », qui, en théorie, doivent faciliter les contacts entre les réfugiés sahraouis se trouvant dans le sud-ouest de l’Algérie et leurs communautés d’origine, restées dans le territoire du Sahara occidental. Dans ce contexte, un programme d’échanges familiaux de chaque côté du mur militaire érigé par le Maroc pour diviser le territoire a été établi. 
Vendredi, 24 février 2012, un groupe de réfugiés arrive à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental occupée par le Maroc. Parmi eux, Lehreitani Lahsen, conseiller du président Mohamed Abdelaziz. Sa famille a érigé une grande tente en face de sa maison pour les nombreuses visites prévisibles. A 18.30, l’on entend des cris de protestation. Un grand contingent de militares et policiers attend près de la maison du responsable sahraoui. A son arrive, les forces de répression chargent contre la mutitude qui acclament le hôte qui vient d’arriver chez lui. Dans l’agression, Lehreitani Lahsen est blessé à la tête d’une pierre jettée par les polciers marocains. Les jeunes sahraouis ripostent et plusieurs sont arrêtés par le police d’occupation. 
Mbarek Boyka : une des 
victimes de l’agression

Une délégation du HCR est arrivé chez le conseiller sahraoui où trois femmes, l’une d’elles enceinte, ont dû être évacuées à l’hôpital en état grave suite à la brutalité policière.. 
A ce rythme, le Maroc ne pourra jamais payer le service rendu par l’ONU. Celle-ci lui a offert la situation idéale dont les responsables marocaines rêvaient depuis belle lurette. Une situation qui leur protège des attaques armées des combattants sahraouis, qui leur permet de continuer à réprimer les sahraouis en toute impunité et de savourer les dividendes de la spoliation des richesses halieutiques, agricoles et minières. 
Cette situation est le résultat du plan concocté par la France avec la complicité de Ban Ki-moon pour imposer le status-quo sous couverture d’un processus de négociations qui ne finit jamais et de certaines mesures de confiance dont le concepteur était convaincue que les réfugiés sahraouis allaient opter pour rester dans le territoire occupé par le Maroc. Ce « génie » a dû être méchamment déçu. 

P.S. : L’information sur l’agression du conseiller sahraoui a été rapporté par : Sahara24, SaharaNow et Fernando Gomez sur SCRIBD.

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